20 DE AGOSTO DE 1893 - NÎMES: O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO DESPEDE-SE DAS ARENAS DE NÎMES (TOUREANDO UM BICHO DESEMBOLADO) (na imprensa francesa)


 

Bibliothèque nationale de Fran e


PLAZA DE TOROS

Le nom de Cara-Ancha avait attiré, dimanche dernier, une grande afffluence d’étrangers dans la ville de Nimes; aussi, dès l’ouverture des grilles, les gradins de nos antiques Arènes disparaissaient sous une foule enthousiaste et impatiente que l’on peut évaluer à 15,000 personnes.

L’entrée des deux cuadrillas est saluée par de nombreux bravos; le maestro Cara avait laissé un très bon souvenir après la course de l’an dernier. À notre avis, il a un peu trop escompté durant cette dernière course la bonnee impression qu’il avait laissée, car il s’est peu prodigué, ce qu’il a fait a été très bien et l’on peut dire que la qualité a remplacé la quantité. Il est regrettable, connaisssant sa science de torero, qu’il ne se soit pas dépensé davantage, car beaucoup d’afficionados ont été un peu déçus. Au contraire, il a laissé aux jeunes le loisir de déployer leur faena, ils en ont profité. Fuentès, constamment sur la brèche, a été très brillant aux quites qui ont été très nombreux et dangereux. Ce jeune diestro a été surtout applaudi lorsqu’il a délivré, par quelques passes brillantes, le picador Tres Cales, se trouvant â ce moment aux prises avec un toro-colante; par son assurance et sa façon de se profiler devant la bête, il s’est révélé un matador d’avenir.

Aux banderilles, les deux maestros ont recueilli de nombreux applaudissements par la façon élégante dont ils ont piqué leur advsersaire; mais le banderillero de la journée a été le jeune et très applaudi Moyano, qui, par ses poses gracieuses et son appel au toro, a conquis aussitôt la sympathie du public qui lui a fait une ovation très méritée, accompagnée d’une pluie de chaapeaux et de cigares. Les afficionados ont fort regretté que la blessure que son compagnon de combat Rodas a reçue à Madrid l’ait empêché de venir à Nimes; nous sommes heureux de leur apprendre qu’il est en voie de guérison et que bientôt il pourra redescendre dans l’arène.


(José) Bento de Araujo, victime au début d’une cabale, à laquelle quelques spectateurs se sont laissés prendre, a été aussi élégant que par le passé et c’est avec un talent incomparable qu’il a orné le garrot de son toro de nombreuses javelines.

Mlle Maria Gentis nous a donné pour la deuxième fois la preuve qu’elle est une écuyère et que le courage ne lui fait pas défaut.

Les taureaux, très beaux de forme, ont fait l’admiration du public; mais le ramage n’a pas répondu au plumage. Malgré les nombreuses bousculades qu’ont reçu les chevaux, on ne peut pas dire que’ils aient pris les piques dans de bonnes conditions. Sauf deux, les autres étaient levantado.

M. Antonio, infante, a, grâce à ses profondes connaissances tauromachiques, dirigé la course avec à-propos et beaucoup de jugement, chose très difficile et délicate. Aussi nous le prions d’agréer toutes nos félicitations.

Le service de la plaza très bon à signaler. Parmi les monosabios, l’infatigable Méric qui, cette fois encore, a fait avec son bâton un quite très risqué à un picador en danger.

En somme, bonne course, qui eut été parfaite si, comme l’an dernier, Cara-Ancha s’était un peu plus dépensé, et si les banderilleros avaient été plus heureux.

NOTA: 

Crítica da tourada de 13 de Agosto de 1893 e, a partir de aqui, o anúncio da de dia 20, (e da despedida do cavaleiro José Bento de Araújo).


(JOSÉ) BENTO DE ARAUJO

Notre élégant rejonadero (rejoneador) (José) Bento de Araujo veut en nous faisant ses adieux, nous offrir un travail jusqu’ici inconnu dans nos Arènes: il combattra dimanche un taureau cornes nues. Qu’il nous soit permis de lui souhaiter buena suerte, ainsi qu’à son fameux andalou Morgado.

(20 AOÛT 1893)

Nos lecteurs trouveront dans notre supplément le programme de la course de six taureaux espagnols qui sera donnée demain dimanche 20 août, avec le concours des matadors Francisco Pineira (Gavira) et Eusebio Fuentès (Manene), pour les adieux du caballero en plaza, M. (José) Bento de Araujo.

Pour cette course, le prix des places est fixé comme suit:

Premières numérotées, 10 fr. ― Secondes numerotées, 5 fr. ― Toril, 2 fr. 50 ― Amphithéatre, 1 fr. 50.

AGENJO.

In LA CHRONIQUE MONDAINE, LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE, Nîmes – 19 de Agosto de 1893