4 DE AGOSTO DE 1892 - PARIS: O SUCESSO DO COSTUME NUMA TOURADA QUE NÃO FOI TOURADA (na imprensa francesa)

 

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Propos de Coulisses

Beaucoup de monde avant-hier aux Arènes de la rue Pergolèse. Mademoiselle Gentis a fort bien réussi et a obtenu son succès habituel, ainsi que José Bento de Araujo, Francisco Granja, Jean Rippol et les picadores ont déployé un courage et une adresse extraordinaires. Le quadrille fin-de-siècle de Lembros, complètement maître de son terrain, a également été très brillant. Les sauts de la perche, la pose des bandérilles et des cocardes, le saut du taureau à travers les cerceaux de papier font une agréable diversion aux classiques courses espagnoles.

Gaulthier-Garguilla.

In GIL BLAS, Paris - 6 de Agosto de 1892


4 DE JUNHO DE 1891 - PARIS: PRIMEIRA CORRIDA DO CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO NA PRAÇA PARISIENSE (na imprensa francesa)

 

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COURRIER DES THÉATRES

Aujourd'hui jeudi, 3ème grande course aux arènes de la rue Pergolèse.

Débuts d'un nouveau Cavalier en Plaza, le célèbre José Bento de Araujo. Valentin Martin, José Ruiz et les picadores.

Georges Boyer.

In LE FIGARO, Paris - 4 de Junho de 1891

4 DE OUTUBRO DE 1891 - PARIS: MUITOS AFICIONADOS NUMA TOURADA BRILHANTE COM ARTISTAS ESPANHÓIS E PORTUGUESES (na imprensa francesa)

 

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FOYERS ET COULISSES

Affluence considérable dimanche aux arènes de la rue Pergolèse. La vingtième course a été des plus brillantes et a valu à Valentin Martin, Angel Pastor, José Bento de Araujo et aux picadores des applaudissements unanimes et mérités.

Dimanche prochain, vingt-unième course.

Pédrille.

In LE PETIT JOURNAL, Paris - 6 de Outubro de 1891

19 DE MARÇO DE 1909 - LISBOA: PRIMEIRA CORRIDA DA NOVA GERÊNCIA DA PRAÇA DO CAMPO PEQUENO COM CAVALEIROS PORTUGUESES E ESPADA E BANDARILHEIROS ESPANHÓIS (na imprensa espanhola)

 

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DESDE LISBOA

CAMPO PEQUEÑO

La nueva empresa de esta plaza, constituída por los inteligentes aficiobados señores Albino José Baptista y Luiz de Lacerda, piensan dar la primera corrida de su gerencia el día 19 de Marzo con un cartel muy atrayente, lidiándose toros de Emilio Infante, por los caballeros José Bento (de Araújo) y Manuel Casimiro.

El espada será Manolete, ó Martín Vázquez si llega á tiempo de Méjico, y los banderilleros serán nuestros mejores artistas.

In EL TOREO, Madrid - 1 de Março de 1909

5 DE OUTUBRO DE 1891 - PARIS: 20ª CORRIDA DA TEMPORADA NAS ARENAS DO BOIS DE BOULOGNE (na imprensa francesa)



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Petites Nouvelles

Aujourd'hui, à deux heures et demie, vingtième grande course de taureaux aux arènes de la rue Pergolèse.

Au programme: Angel Pastor, Valentin Martin et leurs cuadrillas, José Bento de Araujo, Caballero en plaza et les picadores.

A. B.

In LE RADICAL, Paris - 5 de Outubro de 1891

11 DE DEZEMBRO DE 1903 - LISBOA: O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO NA CORRIDA DEDICADA A D. AFONSO XIII, REI DE ESPANHA (na imprensa espanhola)



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EL REY D. ALFONSO EN LISBOA

(DE NUESTRO SERVICIO PARTICULAR)

Llegada del rey D. Alfonso.

La recepción en el Rocío. - Noticias complementarias.

La "tourada". - orden de la lidia.

LISBOA 11 (11,40 mañana). - Como la lluvia continua sin cesar, se teme que haya necesidad de suspender la magnífica corrida de toros preparada.

La plaza de Campo Pequeño está elegantemente adornada con guirnaldas, flores, gallardetes y pabellones de banderas españolas y portuguesas.

Por si no pudieran alcanzar los telegramas de la fiesta, adelanto algunas noticias.

Ha dirigido los trabajos de ornamentación el distinguido escenógrafo Eduardo Reis.

Se lidiarán diez toros de cuatro años y medio, de cruzamiento español, de la antigua ganadería de Luis de Gama, antes de Faustino de Gama.

Al comenzar la fiesta hará el despejo la comitiva de los que en ella han de tomar parte, con portaestandartes, pajes, timbaleros y doce caballeros en plaza, suyos caballos serán conducidos por palafreneros.

Vestirán todos lujosos trajes de época, y los caballos irán magníficamente enjaezados.

Los banderilleros son Joao Calabaça, Jorge Cadete, Silvestre Calabaça, José Martins, Torres Branco, Manuel dos Santos, Guilhermo Thadeu y Thomaz da Rocha.

El orden acordado para la lidia será el siguiente:

Primer toro: será rejoneado por los caballeros José Bento (de Araújo) y Fernando de Oliveira; segundo, por Jorge Cadete y Silvestre Calabaça; tercero, por Manuel Casimiro y Joaquim Alves; cuarto, por Torres Branco y Manuel dos Santos; quinto, por Simoes Serra y Eduardo de Maceo; sexto, por José Bento (de Araújo) y Fernando de Oliveira; séptimo, por Thadeu y Thomaz da Rocha; octavo, por Manuel Casimiro y Joaquim Alves; noveno, por Cadete y Manuel dos Santos, y décimo por Simoes Serra y Eduardo de Macedo.

Los caballeros entrarán en la plaza, tomando parte en el despejo, en elegantes carrozas de gala.

A la corrida están invitados todos los funcionarios de la Corte, damas de las dos Reinas, ministros, diplomáticos, etc., etc. - Mascarilla.

In LA ÉPOCA, Madrid - 11 de Dezembro de 1903

26 DE JULHO DE 1891 - PARIS: 10ª CORRIDA DA TEMPORADA NAS ARENAS DO BOIS DE BOULOGNE COM ARTISTAS FRANCESES, ESPANHÓIS E PORTUGUESES E PRIMEIRAS CORRIDAS DA CAVALEIRA MARIA GENTIS NA PRAÇA DO BOIS DE BOULOGNE (na imprensa francesa)

 

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Courrier des Spectacles

Après-demain dimanche, à trois heures, 10ème corrida à la Gran Plaza: Mlle Maria Gentis et José Bento de Araujo, Valentin Martins, le Mateïto, les picadores et les Landais.


On sait avec quel enthousiasme ont été accueillis les débuts de Mlle Gentis. Voici quelques détails sur la vaillante cavalière en plaza, qui fait en ce moment courir tout Paris. Mlle Gentis, dont les débuts comme écuyère de haute école remontent à trois ans, a été successivement à l’Hippodrome et au Nouveau-Cirque. Au commencement de cette saison, l’idée hardie lui vint de tenter le combat au javelot contre le taureau.

L’originalité de cette innovation séduisit la direction des Arènes, et Mlle Gentis commença à répéter au mois d’avril. Le caballero José Bento de Araujo, quoique engagé pour deux représentations seulement, se mit, avec la meilleure grâce du monde, à la disposition de la direction pour aider Mlle Gentis de seus précieux conseils et de son expérience. Devant cette attitude courtoise et désintéressée, la direction s’est attaché l’habile cavalier en place pour toute la saison.

Le cheval que monte Mlle Gentis est un étalon très difficile, qui n’est à Paris que depuis deux mois. C’est donc après quelques essais sommaires que la charmante jeune femme est parvenue, grâce à l’habileté qu’on lui connaît, à l’accoutumer à ces exercices tout spéciaux. Les résultats qu’elle a obtenus sont surprenants et justifient pleinement le succès consacré par tous les afficionados.

NICOLET

In LE GAULOIS, Paris - 24 de Julho de 1891

NICOLET

In LE GAULOIS, Paris - 24 de Julho de 1891

1 E 2 DE NOVEMBRO DE 1891 - PARIS: MAIS DUAS CORRIDAS NAS ARENAS DO BOIS DE BOULOGNE (na imprensa francesa)

 

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FOYERS ET COULISSES

Les deux courses données dimanche et lundi aux arènes de la rue Pergolèse ont été très mouvementées et intéressantes. Comme il n'y en aura plus qu'une, les amateurs étaient fort nombreux. Valentin Martin, José Ruiz, José Bento de Araujo et les picadores se sont surpassés et ont obtenu d'unanimes et mérités applaudissements.

Dimanche prochain 26ème et dernière course de la saison.

Pédrille.

In LE PETIT JOURNAL, Paris - 4 de Novembro de 1891

11 DE DEZEMBRO DE 1903 - LISBOA: O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO NA CORRIDA DE HOMENAGEM A D. AFONSO XIII, REI DE ESPANHA (na imprensa espanhola)

 

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Extranjero

Viaje del Rey á Lisboa

Comunican de la frontera portuguesa á la Agencia Fabra que el banquete de gala en honor de D. Alfonso XIII se verificará el día 10, la corrida y baile el 11, las iluminaciones el 12 y la representación teatral el 13.

La escuadra inglesa, cuya venida se anuncia, estará formada por tres cruceros.

El adorno de los paseos y la construcción de tribunas y pabellones están aún bastante atrasados.

En el Entroncamento esperarán al Rey el Presidente del Ministerio, Ministro de Negocios Extranjeros y personal de la Legación española.

En la corrida de toros tomarán parte los caballeros en plaza José Bento (de Araújo) y Fernando de Oliveira. 

Los toros, escogidos ya, son de hermosa estampa y exceden de cinco años.

In EL DIARIO OFICIAL DE AVISOS DE MADRID, Madrid - 5 de Dezembro de 1903

28 DE MAIO DE 1893 - NIMES: MORTE NA ARENA ROMANA (na imprensa francesa)

 

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EN PROVINCE

NIMES. - Hier a eu lieu, aux Arènes, en présence de 20,000 spectateurs, une grande course de taureaux espagnole, avec deux cuadrillas dirigées par deux matadores espagnols, Tortero et El Ecijano, quatre picadores et le caballero en plaza (José) Bento de Araujo.

Au cinquième taureau, les spectateurs ont réclamé la mort du taureau avec persistance. Les matadores ont dû s'exécuter. Armés d'une épée, ils ont tué les deux derniers taureaux, aux applaudissements de la foule. La recette a atteint près de 60,000 francs.

Procès-verbal a été dressé contre leux deux matadores.

In LE GAULOIS, Paris - 30 de Maio de 1893

27 JUNHO 1892 - PARIS: NOVA TEMPORADA COM TOURADA BRILHANTE (na imprensa francesa)

 

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COURRIER DES THÉATRES

La réouverture des arènes de la rue Pergolèse a été des plus brillantes. Temps admirable et public nombreux. Vif succès pour Mlle Gentis, très en progrès, pour Angel Pastor et sa cuadrilla, pour le caballero en plaza (José) Bento de Araujo et les picadores toujours très applaudis et succès non moins vif pour le Pouly et les topréadors landais.

Jeudi prochain deuxième deuxième grande course.

In LE PETIT PARISIEN, Paris - 28 de Junho de 1892

5 DE SETEMBRO DE 1897 - RIO DE JANEIRO: A FESTA DO CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO NA PRAÇA CARIOCA (na imprensa brasileira)



Biblioteca ncional do Brasil


PALESTRA

A tourada de hoje é em beneficio do José Bento (de Araújo). Quer isto dizer que o bilheteiro da praça não terá mãos a medir. Vá cedo quem quizer obter um bom logar.

Não venho fazer reclames ao bizarro artista, que não precisa; venho simplesmente manifestar a sympathia e a admiração que elle me merece, quer como cavalheiro, quer como cavalleiro.

A.A.

In O PAIZ, Rio de Janeiro - 5 de Setembro de 1897

11 DE DEZEMBRO DE 1903 - LISBOA: A VISITA A PORTUGAL DO JOVEM REI DE ESPANHA (na imprensa espanhola)

 

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SUMARIO.

GRABADOS - Retratos de S. M. el Rey Don Alfonso XIII; de Su Alteza Real Don Alfonso, duque de Oporto, infante de Portugal, y del Excmo. Sr. D. Ernesto Hintze Ribeiro, presidente del Consejo de Ministros de Portugal; Carrozas, comitiva y escolta esperando la llegada del rey de España. SS. MM. los Reyes de Portugal y de España saliendo de la estación del Rocío. - Retrato del Excmo. Sr. D. Luis Polo de Bernabé, enviado extraordinario y Ministro plenipotenciario de España en Portugal. - Lisboa. Viaje de Don Alfonso XIII á Portugal; Visita de SS. MM. al castillo de San Jorge. Banquete ofrecido al Rey de España en el palacio de la Embajada española. Rigodón de honor en el baile celebrado en el palacio de Ajuda. Brindis de S.M. el Rey de España en el banquete oficial del palacio de Ajuda. - Retrato del Excmo. Sr. Conde de Tovar, enviado extraordinario y Ministro plenipotenciario de Portugal en Madrid. - Lisboa. Viaje de D. Alfonso XIII á Portugal; Aspecto de las iluminaciones y fuegos artificiales desde las rampas de San Pedro Alcántara. Escuadrilla española en el Tajo. Los Reyes de Portugal y de España dirigiéndose al Carlos V. Los Reyes de Portugal y de España saliendo del Carlos V. Desembarco de SS. MM. en la plaza del Comercio á su regreso del Carlos V. - Retrato del Excmo. Sr. Conde de Avila, presidente de la Cámara municipal de Lisboa. - Lisboa. Viaje de Don Alfonso XIII á Portugal; Salida de SS. MM. de la Cámara municipal. - Retrato de S. M. Doña Maria Pia, viuda del rey Don Luis I. - Viaje de Don Alfonso XIII. Cintra; Palacio donde S.M. la reina Pia ofreció un banquete al Rey de España. Salida de SS. MM. después del banquete. Lisboa; La plaza de toros. Saludo de los lidiadores en la corrida de toros. El palco regio en la plaza de toros. Ovación tributada al Rey de España en el teatro de San Carlos. Varias vistas de Villaviei sa.

NUESTROS GRABADOS

EL VIAJE Á PORTUGAL DEL REY DE ESPAÑA

Tan pocas veces depara al cronista la fortuna ocasiones de satisfacer la pública curiosidad con la reseña de prósperos sucesos, que hoy ha de congratularse muy de veras de tener que hacer el sincero relato del primer viaje del Rey de España al Extranjero, recientemente efectuado bajo los más excelentes auspicios.

Para seguir el noble ejemplo de su augusto padre el inolvidable rey D. Alfonso XII, ha querido nuestro joven Monarca comenzar esta clase de viajes por el vecino reino lusitano, y bien ha podido convencerse por la acogida que él ha renido de que el caballeroso pueblo portugués ha sabido apreciar y agradecer aquella preferencia.

Ya en los días que precedieron á la llegada á Portugal de nuestro soberano, notábanse bien claramente en Lisboa las impresiones más favorables, y en los preparativos que se hacían para el más ostentoso recibimiento, en las fiestas que se disponían para hacer más agradable la estancia del regio huésped y en la animación de todas las clases sociales ante la proximidad del suceso, revelábase un estado del alma nacional que la prensa lisbonense se esmeró en recoger y acertó á reflejar en sus columnas por modo tan sincero como brillante.

Con íntima complacencia leíamos en aquellos días los periódicos de la capital del vecino reino al ver los conceptos cariñosos y verdaderamente fraternales con que saludaban á nuestra patria en la augusta persona que ejerce y ostenta su más alta representación.

Esta España querida, tan castigada de crueldades y desdenes de extraños como entristecida por desalientos y pesimismos de propios, ha sido objeto de tan afectuosos elogios por parte de la prensa lusitana, que sería incurrir en imperdonable culpa de ingratitud no hacer en la ocasión presente mención especialísima de su hermosa hidalguía y pública demostración de lo que con ella nos complace, nos alienta y nos obliga.

Esa prensa evocaba, en vísperas de la llegada del Rey de España, los altos ideales de paz y de concordia, que si pueden favorecer los progresos y los intereses de las grandes nacaionalidades en la plenitud de la prosperidad y de la fuerza, para aquellos pueblos de debilitado poderío y de amarga suerte constituyen la única atmósfera de prodigioso aliento y el régimen de más saludable y justiciera eficacia, y hacían constar después que en la legitimidad de sus derechos, cada cual dentro de sus fronteras, en el honrado empeño de sus progresos, con el estímulo generoso de su historia y el culto sagrado de su bandera, España y Portugal pueden y deben ir fervorosamente al encuentro de esos ideales de paz y de justicia.

El pueblo lusitano sentíase hermano del pueblo español, y de la misma manera que las grandes cordilleras y los mayores ríos de entrambos países tienen el mismo origen, veía afinidad estrecha en los destinos de raza por el recuerdo de las veces que en esplendores de gloria y en amarguras de infortunio ambos pueblos se hermanaron en una misma historia épica y trágica.

Propicia la ocasión de la regia visita para expansión de tan levantados sentimientos, la prensa lusitana, á la vez eco y guía de la pública opinión, auguraba que la acogida al augusto viajero había de ser aún más que respetuosa muestra de la hidalga cortesía de su carácter, una emoción afectuosa de sus corazones.

Bien se demostraba la sinceridad de estos propósitos en aquella nota que distingue al verdadero cariño, y que consiste en el fervor con que procuramos difundir y comunicar á los demás el afecto que sentimos. Llenos venían los periódicos de Lisboa de noticias referentes á España, y muy particularmente al rei D. Alfonso.

Su retrato y el de las demás personas de la familia real, la historia de la dinastía reinante, los datos íntimos de la vida del Rey, los recuerdos de su infancia, las más cariñosas semblanzas de su personalidad, y como nota prestigiosa para avivar en las almas nobles el calor de la simpatía, la consideración de los infortunios del augusto niño.

En la cabeza juvenil de ese Rey, decían, las auroras trocáronse en una noche de infortunios propios y de la patria. Los crespones de la orfandad cubrieron su dorada cuna bajo los magníficos techos del real alcázar. Vió las lágrimas de la viudez en los ojos de su madre antes que viese las sonrisas, que son para tantos otros niños las alboradas primeras del mayor amor humano en los labios de las madres; después, en su atribulada adolescencia, sintió caer su alma de rey y de español otras más pesadas lágrimas, inmensamente mayores que los diamantes de su antigua corona, aquella en que las joyas de los reyes moros se engastaron en el oro de la América descubierta, aquella que tiene los fulgores épicos de Covadonga y los resplandores imperiales de Pavía, la de los Reyes Católicos en el día en que se rindiera Granada, la de Carlos V en el día que la soberanía española enlazó entre sus trofeos un amplio dominio en la tierra europea. Eran las lágrimas de España que se despeñaban con trágico fragor por esa historia prodigiosa, que tiene la altura de diez siglos con los resplandores de un astro formado con toda la gloria de sus héroes, con toda el alma de sus poetas, con todas las visiones de sus artistas, con todo el fulgor de las leyendas que crearon sus soñadores y con cuantos esplendores suavísimos irradiaron de la abnegación de sus santos y de la fortaleza de sus mártires.

Así se expresaban, con este amor, con esta altura de pensamiento, con este calor de afecto; pues nuestra sinceridad nos obliga á manifestar explícitamente que, al referir lo que antecede, reproducimos fielmente sus conceptos y hasta en mucha parte sus palabras, porque tan dentro del alma penetró su grata lectura, y de tal suerte se identificó con las propias ideas y sentimientos, que no es necesario, ni quizás posible, al relatarlo, diferenciar lo recordado de lo sentido.

El día 10 llegó S.M. á Lisboa.

Ya en la estación de Entroncamento esperaban á D. Alfonso XIII el Consejo de Ministros de Portugal y muy distinguidas personalidades del reino y los estudiantes de Santarem, que habían solicitado del Gobierno les consintiera salir al encuentro del Rey de España.

Imponente y entusiástica fué la manifestación hecha á nuestro Rey á su llegada á Entroncamento, y durante el trayecto veíanse en los campos grupos de aldeanos que se descubrían al rápido paso del tren real, y en las poblaciones gente hasta en los tejados de las casas, que agitaban sus pañuelos saludando al regio viajero.

A la una de la tarde llegaba á la estación del Rocío, de Lisboa, el tren real. Allí le esperaba desde diez minutos antes S.M.D. Carlos I, que vestía el gran uniforme de generalísimo portugués y ostentaba la banda española de Carlos III, y el Príncipe real con uniforme de alférez de Lanceros y la banda de las tres órdenes; un numeroso acompañamiento, en el que figuraban el Cuerpo Dilpomático, toda la corte, casa militar y civil del Rey, Cámaras de los pares y de los diputados, comisiones del Municipio, generales, jefes y oficiales superiores del Ejército y Armada, el Cardenal Patriarca de Lisboa, los Obispos de Coimbra y Betsaida y las más distinguidas representaciones oficiales, así como de las asociaciones españolas La Galaica y la Fraternidad.

A los acordes de la Marcha real española descendió del vagón D. Alfonso, á cuyo encuentro se adelantó D. Carlos, abrazándose ambos soberanos, mientras resonaban los vivas al Rey de España y á los de Portugal.

En el salón, lujosamente preparado al efecto, ocuparon el trono los dos Reyes y el Príncipe, y el presidente del Ayuntamiento dió al augusto huésped la bienvenida en elocuente y breve discurso.

«Señor - dijo - la altísima distinción que V.M. se dignó hacer á Portugal, escogiéndole para la primera visita oficial, desde la fausta llegada de V.M. al trono y después de asumir la suprema magistratura de la huidalga y heroica nación española, llena de justificado júbilo á la ciudad de Lisboa, que aprecia su elevadísima significación para las dos naciones vecinas y amigas, y que acoge á V.M. con el más sincero y con el más profundo reconocimiento.

«Señor: Permítame Vuestra Majestad que en nombre de la ciudad de Lisboa tenga yo la elevadísima honra de presentar á V.M. los más cordiales saludos de bienvenida y los más respetusoso homenajes, completamente convencido de que interpreto fielmente, no sólo los sentimientos de los habitantes de la capital del reino, sino los de todos los portugueses.»

Contestó el rey D. Alfonso en español, en los siguientes términos:

«Con singular agrado recibí los cumplimientos de bienvenida que en nombre de la nobilísima ciudad de Lisboa, é interpretando los sentimientos de todos los portugueses, tuvisteis la bondad de dirigirme.

«Al escoger para mi primera visita, después de haber asumido el poder que la herencia y la Constitución me otorgan en la nación española, la ciudad de Lisboa, tuve muy en cuenta la predilección que mi augusto padre sintió siempre por la noble é hidalga nación portuguesa, y la íntima y leal amistad que le unió durante toda su vida á S.M. el rey D. Luis, y que yo profeso á vuestro actual Monarca, predilección y amistades robustecidas, es cierto, por nuestros sentimientos personales, pero estrechadas por los lazos que unen á las dos naciones vecinas y amigas.

«Comunicad, pues, á vuestros Municipios y á todo el generoso pueblo portugués mi profunda gratitud por la cordial acogida que me dispensáis, y creed que vuestros sinceros homenajes han de vigorizar los sentimientos leales de amistad que toda España profesa á esta heroica y esclarecida nación.»

Después de esta primera recepción, D. Alfonso salió de la estación entre grandes aclamaciones.

La comitiva se organizó en la siguiente forma:

Un piquete de caballería de la Guardia municipal abriendo la marcha, seis palafreneros y el.



LISBOA. - SS. MM. LOS REYS DE PORTUGAL Y DE ESPAÑA SALIENDO DE LA ESTACIÓN DEL ROCÍO - Fotografía de Afonso.


Primer coche, llamado de D. Pedro V, que cuenta ciento doce años de existencia, en el que iban el Dr. Grinda, médico de D. Alfonso; el coronel Duval Telles, ayudante de campo de D. Car los; comandante Guerreiro y capitán Wadington; oficiales á las órdenes de los respectivos monarcas.

Segundo coche, de Felipe, estrenado en Agosto de 1867, ocupado por D. Manuel Zarco del Valle, inspector de los Reales Palacios; el Conde de Arnoso, secretario particular de D. Carlos, y el Vizconde de Asseca, camarista del Príncipe Real.

Tercer coche, de D. Alfonso VI, hecho en París en 1665, y ofrecido por Luis XIV á la princesa D.ª Francisca Isabel de Saboya cuando se casó con D. Alfonso VI. Ocupábanle el Conde de Aybar, ayudante de campo de D. Alfonso XIII; el Marqués de Albito, camarista de D. Carlos, y contraalmirante Capello, á las órdenes también del Rey de España.

Cuarto coche, llamado de D. José, mandado construir por este monarca en 1750. En él iban el ayudante de D. Alfonso, D. Enrique Fernández Blanco, y el Conde de Tarouca, á las órdenes del Rey de España, como camarista.

Quinto coche, de D. Francisco, hermano del rey D. Juan V. Ocupábanle el general D. José d'Harcourt, ayudante, y el Conde de Andino, secretario particular del Rey de España, y el Conde de Figueroa, maestro de ceremonias de la corte portuguesa.

Sexto coche, de D. Juan V, regalado á este rey por Su Santidad Clemente XI en 1717. Iban en él el Conde de San Román, primer montero de don Alfonso; el Marqués de Polavieja y el general Da Cunha, jefes respectivos del cuarto militar de los Reyes de España y Portugal.

Séptimo coche, de D. Fernando, ocupado por el ministro de Estado español Sr. Rodríguez San Pedro, Duque de Sotomayor y Conde de Sabugosa, mayordomos mayores de los respectivos monarcas.

Octavo coche, perteneciente también á D. Juan V, con los soberanos de ambos reinos y el Príncipe Real.

Al estribo iba el comandante de la brigada de Caballería, general Honorato de Mendonça, y al frente de los últimos coches el teniente Francisco Figueira.

Seguían como escolta los regimientos 2.º de Lanceros y 4.º de Caballería, mandados por sus coroneles Sres. Costa Cabral y Mousinho de Albuquerque.

LISBOA. - CARROZAS DE GALA, COMITIVA Y ESCOLTA ESPERANDO LA LLEGADA DEL REY DE ESPAÑA FRENTE Á LA ESTACIÓN DEL ROCÍO.


La brillante comitiva recorrió la larga carrera, que presentaba hermoso y animadísimo aspecto, y en toda ella se dirigieron á D. Alfonso las más expresivas manifestaciones de entusiasta bienvenida.

Al llegar al palacio de Belem, esperaba al Rey de España la soberana de Portugal D.ª Amelia, á la cual, después de cariñoso saludo, dió D. Alfonso el brazo para subir á las regias habitaciones, seguidos de las damas de la Reina y toda la espléndida comitiva.

Instalado D. Alfonso en su residencia en Belem, le fueron presentadas por la Reina las damas y por el Rey el ministerio y los altos dignatarios. La recepción se efectuó en la sala de D. Juan V.

Por la tarde, á las siete, recibió el Rey de España el Cuerpo diplomático extranjero. El ministro de España en Portugal, Sr. Polo de Bernabé, presentó al decano de aquel cuerpo, Mr. Rouvier, ministro plenipotenciario de Francia, y éste á su vez hizo las demás presentaciones.

EXCMO. SR. LUIS POLO DE BERNABÉ, ENVIADO EXTRAORDINARIO Y MINISTRO PLENIPOTENCIARIO DE ESPAÑA EN LISBOA.
Fotografía de Palacio Foz.


A las ocho y cuarto se dirigió don Alfonso al palacio de Ajuda, donde saludó á la reina viuda D.ª María Pia, y á las nueve llegaron los Reyes de Portugal, celebrándose después el banquete de gala.

La reina D.ª María Pía vestía magnífico traje de seda blanco plata, y lucía magnífica corona real de brilantes.

Don Alfonso llevaba uniforme de almirante de la Armada española, ostentanto la gran cruz de la Torre y la Espada, el Toisón de oro y el gran collar de Carlos III.

Doña Amelia vestía suntuoso traje de seda brochado, color de rosa, con aplicaciones de plata.

Sobre la frente lucía una preciosa diadema de brillantes, y al pecho un collar, también de brillantes, de extraordinario valor.

El Rey de Portugal vestía uniforme de almirante, llevando puestos el collar de Carlos III y el Toisón.

El comedor presentaba aspecto fantástico, con profusión de luces y flores, adornado con magníficos espejos de Venecia.

El mobiliario era de seda blanca adamascada.

Colocáronse dos mesas para 175 cubiertos, con dos presidencias, ocupadas una por la reina Pía y el rey D. Carlos, y otra por la reina Amelia y don Alfonso XIII.

BRINDIS DE S. M. EL REY DE ESPAÑA EN EL BANQUETE OFICIAL DEL PALACIO DE AJUDA. Dibujo de Pedrero.


A la derecha de la reina Pía sentáronse el Patriarca de Lisboa, el Marqués de Unhao y el ministro Sr. Teixeira de Souza; y á la izquierda el presidente del Consejo, Hintze Riveiro, Mr. Rouvier y el Marqués de Bellas.

A la derecha de D. Carlos, el señor Polo de Bernabé; Conde de Sabugosa, mayordomo mayor de Palacio; señora de Fialho, y Marqués de Fayal; y á la izquierda, las Marquesas de Fayal y Polavieja, señora D.ª Isabel Ponte y el general Cunha, jefe del cuarto militar.

A la derecha de D.ª Amelia, el Prínicpe heredero, duque de Braganza; el ministro de España, Sr. Polo de Bernabé; Mme. Koiander; y á la izquierda, el ministro de Estado español señor Rodríguez San Pedro, Condesa de Seisal, Duque de Loulé y Mme. Pimentel Pinto.

A la derecha de D. Alfonso, madame Rouvier, esposa del Embajador de Francia; Conde de San Román; Condesas de Figueira y Tattembach; y á la izquierda, la señora del presidente del Consejo de Ministros de Portugal, Hintze Riveiro; Duque de Sotomayor; lady Gosselin y Conde de Ribeira.

Además de las personas anteriormente citadas, asistieron al banquete todos los representantes diplomáticos, damas y caballeros de la nobleza, generales, el Duque de Palmella, capitán de la guardia de arqueros; el Presidente del Tribunal Supremo; los Presidentes de las Cámaras y los ministros Sres. Antonio Cándido, Francisco da Veiga, Antonio de Sá Branda, Juan Franco, Luis Bivar, Julio de Vilhena, y los comandantes de las escuadras inglesa y española.

Levantóse el Rey de Portugal á los postres, y en francés brindó por España, evocando la memoria de D. Alfonso XII y dedicando un cariñoso recuerdo á la reina madre D.ª María Cristina.

Hizo votos por la salud de la familia Real española, por la prosperidad de España y por la cordialidad de relaciones entre las dos naciones vecinas.

Al terminar el Rey de Portugal, se levantó D. Alfonso, y también en francés brindó diciendo:

«Señor: La gratitud que en mí despierta la cordialísima acogida que me habéis que en mí despierta la cordialísima acogida que me habéis dispensado y de que he sido también objeto por parte del noble pueblo cuyos destinos os están confiados, se avalora y aumenta con las palabras que acabáis de pronunciar en recuerdo de mi inolvidable padre y de mi madre, de la cual estoy seguro recibirá con viva emoción vuestro recuerdo afectuoso, según yo lo recibo en este instante.

«Este cambio de sentimientos entre nosotros, cuya cordialidad aumenta de día en día, será prenda segura de la amistad recíproca de los pueblos español y portugués, que espero se estreche cada vez más, y á cuyo desarrollo deseo contribuir con todo mi esfuerzo. Brindo, señor, por la felicidad de S.M. la Reina de Portugal; de vuestra augusta madre, que he aprendido á venerar desde mi cuna; brindo por la felicidad de toda la Real familia y por la unión fraternal de Portugal y España.»

Este brindis fué acogido con un «viva el Rey de España», en castellano.

Tanto éste como el del Rey D. Carlos fueron escuchados de pie, tocando la música al terminar aquéllos las marchas reales portuguesa y española.

A las diez y media terminó el banquete, y á las doce menos cinco regresó D. Alfonso al Palacio de Belem.

El día 11, segundo de la estancia en Lisboa del Rey de España, visitó S.M. á las diez de la mañana el Museo de Artillería, en compañia del Soberano de Portugal, que llegó momentos antes que D. Alfonso, con el Conde de Arnozo, el coronel Dubal, el capitán Wadington y el general Castello Branco, director del Museo.

En el vestíbulo esperaban á SS. MM. el Ministro de la Guerra; el Director del Museo; el Subdirector; el general de división Pedro Coutinho da Silveira Ramos, director del servicio de Artillería; coronel de Estado Mayor Joaquín Augusto Teixeira; José Matías Nimes, coronel director de la fundición de cañones; Carlos Augusto Suzarte, director de la fábrica de armas; coronel Agustino María Cardoso; teniente coronel José Castanha Diaz de Costa; director del Depósito de material de Guerra, y otros jefes y oficiales.

En el frente de la escalera aparecía un escudo hecho de flores de los colores nacionales de España, orlado con una inscripción en castellano que decía: «Bien venido seáis».

Recorrieron los Reyes al atrio, la sala Histórica, la de D.ª María II, la de Europa, la de Explosivos, la de Africa, la de América y la de los Mariscales, examinando con detención los valiosos objetos de que es tan rico el Museo, y para recuerdo de su visita D. Alfonso firmó el libro de los visitadores. Antes de salir fueron al patio inferior, donde examinaron interesantes armas antiguas, entre ellas la colosal Peça de Diu.

Desde el Museo de Artillería la comitiva se dirigió al castillo de San Jorge, antigua fortaleza que hoy está habilitada para cuartel y que ocupa la colina más alta de Lisboa, sitio encantador desde donde se divisa espléndido panorama, pues es el lugar que domina por entero la ciudad.

LISBOA. - VISITA DE SS. MM. AL CASTILLO DE SAN JORGE.
Fotografía de A. Novaes.


Desde la altura contémplanse el faro y el puerto, el hermoso Tajo y las fronteras colinas.

Los Reyes estuvieron largo rato en la muralla admirando el hermoso é incomparable panorama, fijándose en las escuadras y miles de embarcaciones que había en el puerto.

En la plaza de Armas revistó D. Alfonso el regimiento de Infantería de Cazadores del Rey, examinando con minucidad el equipo de los soldados. Hizo abrir la mochila á un soldado y la encontró muy bien dispuesta. Tiene esta mochila un detalle interesante, que consiste en una manta con cubierta impermeable, con la que se forma una pequeña y bonita tienda de campaña apoyándola en dos fusiles.

Después revistó la sección de ciclistas, que hicieron diferentes movimientos, mereciendo felicitaciones de D. Alfonso.

Por último, visitaron las dependencias y dormitorios de los cuarteles, y al terminar se separaron los dos Reyes, marchando D. Alfonso á la Legación española y D. Carlos á su palacio.

LISBOA. - BANQUETE OFRECIDO AL REY DE ESPAÑA EN EL PALACIO DE LA EMBAJADA ESPAÑOLA.
Dibujo de Pedrero sobre una foto.


En la Legación española, instalada en el hermoso palacio de Peñafiel, se celebró un almuerzo á las doce.

Don Alfonso tuvo á sua derecha á la señora de Polo de Bernabé; á su izquierda al presidente del Consejo de Ministros, Sr. Hintze Ribeiro, y á nuestro representante diplomático Sr. Polo de Bernabé enfrente.

Sentáronse, además, á la mesa, los ministros portugueses de Estado y Obras Públicas, Duque de Sotomayor, San Román y general Polavieja; almirantes Cappelo y Matta; Ferrer; general D'Harcourt; Conde de Tovar; Rodríguez San Pedro; comandante Guerreiro; secretario de la Legación española, Sr. Piña; cónsul Sr. Méndez Vigo; Castro y Conde; Taronca, y todo el personal de la Legación.

Terminado el almuerzo, se trasladó el Rey al magnífico salón de baile del palacio de la Legación. Formaron su corte el representante de España en Lisboa, Sr. Polo de Bernabé; el ministro de Estado, Sr. Rodríguez San Pedro; el cónsul general y los generales y jefes del cuarto militar de S. M., y se efectuó la recepción de los españoles.

En ella estuvieron representadas la Cámara de Comercio, La Fraternidad, la Asociación Galaica, y asistieron numerosas y distinguidas personalidades de la colonia, cuya detallada enumeración prolongaría demasiado esta reseña.

Grato recuerdo dejó en todos esta visita, y muchos y muy justos plácemes mereció el Sr. Polo de Bernabé por la brillante y suntuosa fiesta celebrada en la Embajada española en honor de nuestro Soberano.

No consintió el mal tiempo la celebración de la fiesta taurina, que figuraba en el programa de aquel día, y fué necesario aplazarla, y en sustitución de esta fiesta dispuso el rey D. Carlos una partida de tiro de pichón en la Ajuda. En este torneo se distinguió D. Alfonso como excelente tirador.

Por la noche se celebró brillantísima fiesta en el palacio de Ajuda, cuyo salón de baile ofrecía deslumbrador aspecto. Pocas personas faltaron de las 2.600 invitadas.

A las once menos cuarto llegó D. Alfonso, de uniforme de capitán general, y se dirigió á saludar á la reina D.ª María Pía, y momentos después llegaron los Soberanos portugueses y el Príncupe real. Vestía la Reina elegantísima toilette de seda blanca bordada, D.ª María Pía de seda lila, el Rey de almirante y el Príncipe de álferez de Lanceros.

Bailaron el rigodón de honor: D. Alfonso con la reina D.ª Amelia, haciéndoles vis-à-vis el Presidente del Consejo con la señora del Ebajador de Francia; D. Carlos con la reina D.ª María Pia, teniendo por vis-à-vis al Sr. Rodríguez San Pedro con la señora del presidente del Consejo Hintze Ribeiro; el Príncipe real con la Sra. de Polo de Bernabé, con el Duque de Sotomayor y la Marquesa de Fayal por vis-à-vis.

Bailáronse después otras tandas de rigodones y valsas por los invitados, y á las doce se abrió el buffet, espléndido y variadísimo.

Durante la cena la banda municipal tocó el Himno de la Carta, Enseñanza libre, óperas Tosca y Bohème, la Rapsodia de Listz y una Fantasía sobre motivos españoles.

LISBOA. - LOS REYES DE PORTUGAL Y DE ESPAÑA DIRIGIÉNDOSE AL «CARLOS V».

El día 12 se efectuó el almuerzo á bordo del Carlos V.

A las doce y cuarto llegó D. Alfonso al arsenal, en donde esperaban la reina Pía y los altos dignatarios, y momentos más tarde presentáronse don Carlos y D.ª Amelia, embarcándose en la falúa real llamada
Galeota Real.

Esta artística y fantástica embarcación fué construída cuando el matrimonio de D.ª Maria con el infante de España D. Gabriel, hijo segundo de Carlos IV.

Unicamente se usa para los Soberanos.

Al desatracar la falúa, las escuadras inglesa, portuguesa y española hicieron salvas de 21 cañonazos, repitiéndose los honores al llegar el barco al costado del Carlos V.

El «Audaz».
LISBOA. - ESCUADRILLA ESPAÑOLA EN EL TAJO.
Fotografías de Alonso.

El «Cardenal Cisneros».

El »Carlos V».


Pisó primero la escalerilla del crucero español D. Alfonso para hacer los honores á los Monarcas portugueses.

La marinería estaba formada en la cubierta. Izóse el pabellón real, diéronse los vivas de ordenanza y la música tocó las marchas reales portuguesa y española.

En el portalón esperaban el general Matta y los jefes de las escuadras.

A bordo del Carlos V se celebró la cerimonia de la investidura del Toisón de Oro al Presidente del Consejo de Ministros de Portugal, y después de terminar esta solemnidad, el almuerzo. Las personas reales ocuparon una cámara, y en la sala de armas de á bordo se reunieron á la mesa los cincuenta convidados.

Inició los brindis nuestro ministro de Estado, Sr. Rodríguez San Pedro, bebiendo por la prosperidad de Portugal, por la salud de los reyes y por la unión de las dos naciones amigas, realizada utilizando el trabajo y la paz.

Hintze Ribeiro, presidente del Consejo de ministros portugués, contestó con un discurso elocuentísimo, en el que demostró que es justa la fama de gran orador de que goza.

Hizo el más entusiasta elogio de la reina D.ª María Cristina, que tan esmeradamente ha educado al rey que ahora conoce Portugal.

Recogió en bellos párrafos lo que había dicho Rodríguez San Pedro acerca de la unión entre España y Portugal por el trabajo y por la paz, y sostuvo que la unión entre ambos pueblos debe ser eterna.

Los Reyes y demás comensales elogiaron mucho el notable brindis de Hintze Ribeiro.

EXCMO. É ILMO. SR. D. ERNESTO HINTZE RIBEIRO, PRESIDENTE DEL CONSEJO DE MINISTROS DE PORTUGAL
Fotografía de Vidal y Fonseca


Terminado el almuerzo, abandonaron las reales personas y sus séquitos el Carlos V, siendo despedidos con los mismos honores que á la entrada.

LISBOA. - LOS REYES DE PORTUGAL Y DE ESPAÑA SALIENDO DEL «CARLOS V».
De fotografía de A. Novaes.


En la plaza del Comercio, donde desembarcaron á la cuatro de la tarde, organizóse la comitiva para marchar al Ayuntamiento.

Ocho preciosos coches de la Real Casa formaban el cortejo, y les seguía el coche de la Corona, que conducía á los Reyes.

LISBOA. - DESEMBARCO DE SS. MM. EN LA PLAZA DEL COMERCIO Á SU REGRESO DEL «CARLOS V».
De fotografía de Alonso.


A las cuatro y media de la tarde llegaron al palacio del Concejo.

Desde las dos una compacta muchedumbre rodeaba la Cámara municipal.

La plaza estaba ocupada por la brillante guardia municipal, cuyo cuerpo sólo lo tienen Lisboa y Oporto.

Al pie de la escalera esperaba á los Reyes toda la Corporación, con el Alcalde á la cabeza senador Conde de Avila.

El concejal Gabino Souza llevaba la bandera blanca de la Corporación municipal.

Hicieron los honores á los Reyes 110 bomberos y una brillante guardia municipal de caballería.

En el frontis de la escalera veíanse dos letreros formados con camelias, donde se leían los nombres de Alfonso XIII y Carlos I.

En la escalera, en las galerías, en todas partes, gran profusión de plantas, flores y árboles de camelias.

En el salón de sesiones D. Alfonso XIII se colocó á la derecha de D. Carlos, que tenía á su lado á la reina Amelia.

A la izquierda del rey D. Carlos estaba la reina Pía.

A la derecha del trono veíase al Cueropo diplomático con sus señoras.

Enfrente del trono se colocó la comitiva de D. Alfonso y las altas personalidades de Portugal.

Mientras leyó el Alcalde su discurso, los Reyes estuvieron de pie, excepto la reina Pía que se levantó al leer D. Alfonso el suyo.

Esta actitud de la reina Pía produjo excelente efecto.

La contestación de nuestro Monarca, pronunciada en tonos grandilocuentes, causó gran entusiasmo, sobre todo en los párrafos relativos á las glorias portuguesas realizadas por Vasco de Gama, Cabral y Alburquerque.

Al terminar su discurso D. Alfonso XIII, como antes con motivo de el del Alcalde, resonaron muchos vivas á España y Portugal, á los Monarcas de ambos países y á las reinas doña Cristina y D.ª Amelia.

En el gabinete de la Presidencia firmó el Rey D. Alfonso en el Libro de oro, destinado á perpetuar las visitas de los Soberanos y Jefes de Estado, que nuestro Rey inauguró con su autógrafo, y después pasaron SS. MM. á la sala del buffet, donde se sirvió un delicado lunch.

En la mañana del 13, poco después de las diez, llegó la comitiva real al artístico templo de San Jerónimo.

Esperaban en la puerta, formando dos filas, las hermandades del Nazareno y del Sacramento con capas moradas y encarnadas.

Don Alfonso vestía traje de americana y sombrero hongo, lo mismo que toda la comitiva española.

La misa se celebró en el altar de la capilla mayor.

Antes de ella se hizo una exposición del Santísimo Sacramento. Ofició, vistiendo hábitos rojos, el Arzobispo de Mitylene.

El acto concluyó reservando al Santísimo.

Después de la misa en los Jerónimos visitó D. Alfonso el hermoso claustro gótico que existe en dicha iglesia y las tumbas de los célebres hombres portugueses Vasco de Gama, Camoens y Herculano.

Luego examinó las dependencias del asilo establecido en el monasterio.

En el momento en que Don Alfonso penetró en el panteón nacional, le fué regalado un magnífico ejemplar del folleto titulado Almeida Garret, notabilísimo escritor y poeta famoso que contribuyó grandemente á estrechar las relaciones de los pueblos hispano portugueses.

El obsequio fué hecho á nombre de la Sociedad que lleva el nombre de aquel hombre ilustre que honró á Portugal en el siglo pasado.

Después SS. MM. partieron para Cintra á las once y media, y en Alcántara-Terra detúvose el tren real para recibir á D.ª Amelia y al Princípe real.

La reina D.ª María Pía llegó á Cintra, su residencia veraniega, en el tren de las diez, y á las doce menos cinco minutos llegó el tren Real á la Estación, que estaba primorosamente engalanada con palmeras y hermosas flores.

S. M. LA REINA DOÑA MARÍA PÍA
VIUDA DEL REY DON LUIS I.


El pueblo, al bajar D. Alfonso del vagón, le hizo una de las más antusiásticas ovaciones.

Trasladáronse al Palacio los regios viajeros, donde D.ª María Pía les esperaba, y en la Sala das Pegas se celebró un almuerzo, al que asistieron setenta y dos personas.

CINTRA. - PALACIO DONDE S. M. LA REINA PÍA OFRECIÓ UN BANQUETE AL REY DE ESPAÑA.


Aquella misma tarde había de celebrarse en Lisboa la fiesta taurina, suspendida por el mal tiempo, y con este motivo la estancia en Cintra tuvo que ser brevísima, y no pudo D. Alfonso admirar como deseara las bellezas de aquellos amenísimos lugares.

El tren partió á las dos y veinticinco, entre las aclamaciones del numeroso público que acudió á despedir al joven Rey de España.

A las tres y cuarto entraban los Reyes en la Plaza de Toros de Campo pequeño, siendo recibidos con grandes salvas de aplausos y calurosos vivas verdaderamente entusiásticos.

LISBOA. - LA PLAZA DE TOROS.


Se rejonearon diez toros.

LISBOA. - SALUDO DE LOS LIDIADORES EN LA CORRIDA DE TOROS.
De fotografías de Alonso






Al primero los caballeros José Bento de Araujo y Fernando de Oliveira.

El rejoneador José Bento de Araújo.
Fotografía de Rui Araújo.


El segundo fué banderilleado por Cadete y Calabaça.

El tercero fué rejoneado por Manuel Casimiro y Joaquín Alves.

El cuarto banderilleado por Torres Branco y Manuel dos Santos.

El quinto rejoneado por  Simoes Sierra y Eduardo Macedo.

El sexto también rejoneado por (José) Bento de Araujo y Oliveira.

El rejoneador José Bento de Araújo.


El séptimo banderilleado por Guillermo Tadeu y Tomás da Rocha.

El octavo rejoneado por Manuel Casimiro y Joaquín Alves.

El noveno también rejoneado por Simoes Serra y Eduardo Macedo.

Y el último fué banderilleado por Jorge Cadete y Guillermo Tadeu.

LISBOA. - EL PALCO REGIO EN LA PLAZA DE TOROS.


Los Reyes se retiraron después de lidiarse el octavo toro, y fueron objeto de otra ovación grandísima.

Por la noche el teatro de San Carlos presentaba deslumbrador aspecto.

A las nueve y media, cuando el teatro estaba completamente lleno, los acordes de la Marcha Real anunciaron la llegada de los Reyes.

Penetraron éstos en el palco, y oyeron en pie el himno español.

Al terminar la orquesta, el Alcalde de Lisboa dió vivas al Rey de España, á la reina D.ª María Cristina y á la familia Real española, que fueron calurosa y entusiásticamente contestados.

Tocóse luego la Marcha Real portuguesa, dando al final el Alcalde vivas à D. Carlos y á las reinas Pía y Amelia, acogidos por el público con iguales manifestaciones que los anteriores.

Después todos los espectadores comenzaron á aplaudir estrepitosamente, agitando pañuelos y sombreros.

Don Alfonso contestó saludando con la mano y sonriendo.

La actitud simpática del joven Rey redobló el entusiasmo del público, que pidió repitiera la orquesta nuestra Marcha Real.

Al concluir los músicos, nuevos vivas y salvas de aplausos.

Se cantó la ópera Fedora, por la Laforgue y De Lucía. La obra alcanzó un excelente desempeño.

Doña Amelia, radiante de hermosura, vestía traje de tisú de plata, adornado con encajes amarillos. En cabeza y pecho, valiosísimo aderezo de enormes esmeraldas y brillantes, regalo de boda de los suegros de la Reina.

D.ª María Pía, siempre elegante, lucia traje de terciopelo malva, con magníficos encajes de Chantilly. En la cabeza, rica corona de zafiros, collar y pulseras de gruesas perlas.

Don Carlos llevaba uniforme de generalísimo. Ostentaba muchas condecoraciones: Toisón de Oro, joya de gran valor que usó D. Juan IV; gran cruz de Carlos III, y otras, todas de brillantes.

Don Alfonso XIII, de capitán general en traje de gala, con la banda de las Ordenes militares portuguesas, y el Toisón y otras veneras, también de brillantes.

El Príncipe heredero, de uniforme de alférez de Lanceros, con la banda de la orden de San Benito de Avis.

Don Alfonso sentóse entre la reina Amelia y D. Carlos. A la derecha de éste se colocó D.ª María Pía, y á la izquierda el Príncipe heredero.

Detrás se colocaron los altos dignatarios portugueses y los personajes de la comitiva de nuestro Rey, señores siguientes:

Duque Loulé, Conde de Figueiró, Marqueses de Alvito y Serpa Pimentel, Condes de Restiondos y Redondo, almirante Capello Sotomayor y otros.

S.A.R. DON ALFONSO, DUQUE DE OPORTO, INFANTE DE PORTUGAL.
Fotografía de Fernandes


Al concluir la ópera, repitiénrose los generales y entusiastas vivas en la misma forma que á la entrada.

El rey D. Alfonso, en vista de tan delirante ovación, tuvo que presentarse en el palco tres veces, haciendo demostraciones de grande agradecimiento.

El 14, á las once y cuarto de la mañana, llegaba D. Alfonso al Caes das Columnas, donde esperaban en un artístico pabellón los Soberanos de Portugal, la reina D.ª María Pía y el Príncipe Real, con su lucido acompañamiento, en el que figuraba la Cámara Municipal con su estandarte.

Salió S. M. D. Alfonso dando el brazo á la reina D.ª Amelia, seguido del rey D. Carlos y el Príncipe de Beira, y se dirigieron al bergantín real, que los condujo hasta el vapor Doña Amelia. A pesar del mal tiempo, sumamente lluvioso, una gran muchedumbre se apiñaba á lo largo del llamado Terreiro del Palacio, y gran número de embarcaciones rodeaban la falúa real, aclamando á D. Alfonso en cariñosa despedida. El Tajo presentaba un magnífico espectáculo, que D. Alfonso contempló con encanto desde el puente del Doña Amelia.

Mientras las músicas lanzaban al aire sus armosiosos ecos, y el ruido de los cañonazos atronaba el espacio, cientos de voces lanzaban vivas entusiastas al Soberano y á toda la Real familia española.

A las doce y cuarto llegaban los regios viajeros á Barreiro, donde tuvieron una nueva ovación, y tomaron el tren que les condujo á Villaviciosa.

En Montemor Vobe, por donde pasó el tren real á las dos y veinte, verificóse una manifestación de simpatía imponente.

A Evora llegaron á las tres de la tarde, donde el recibimiento fué espléndido.

En la estación esperaban el Arzobispo, la Cámara Municipal, Claustro de profesores de la Universidad y el Gobernador civil.

El comercio cerró las tiendas para ir á la estación á saludar á los Soberanos.

En Extremoz hubo igual entusiasmo que en los puntos antes nombrados.

Montaron en varios carruajes los expedicionarios, y llegaron á Villaviciosa á las seis.

En la puerta del Palacio aguardaba á los Reyes el Administrador del Patrimonio y empleados de la Casa Real.

Un batallón de Infantería hizo los honores de ordenanza.

Las bandas de la localidad ejecutaron la Marcha Real española y el himno de Carta, y se disparó una salva de veintiún cañonazos á la llegada de los egregios huéspedes.

Eleváronse 1.400 cohetes.

De Extremoz á Villaviciosa marcharon en un carruaje, en el que iban don Alfonso XIII, la reina Amelia, D. Carlos y el Príncipe real.

La entrada verificóse atravesando por entre una compacta muchedumbre que aclamó con entusiasmo á los recién llegados.

La plaza del Palacio de Villaviciosa, iluminada á la veneciana, presentaba sorprendente efecto.

También estaban iluminados con gusto los edificios de la ciudad, e y en todos lucían colgaduras de los colores nacionales portugueses y españoles.

Se había levantado un gran arco en la entrada de la ciudad.

A las ocho y media se sirvió la comida.

Después hubo un concierto en la sala de billar.

En la batida de la mañana del 15 llovió mucho y no pudo practicarse más que un ojeo, en el que D. Alfonso mató un gamo y aprovechó los restantes tiros para los conejos. Quedó encantado del panorama, que, en efecto es encantandor.

VILLAVICIOSA. - EL REY DE ESPAÑA EXAMINANDO LAS RESES MUERTAS.
Fotografía de A. Novaes.


Cuando regresaron á almorzar recibió la visita de la Cámara municipal de Elvas.

EL CONDE DE SAN ROMÁN Y EL MARQUÉS DE FAYAL EN UN PUESTO EN LA CACERÍA. Fotografía de A. Novaes.

La batida de la tarde se dedicó á la caza mayor, en la que tomó parte D.ª Amelia, que vestía á la andaluza.

Don Alfonso mató cinco gamos; D. Carlos, seis; D.ª Amelia, cuatro, y el Príncipe, tres, terminando el ojeo á las cinco de la tarde.

S. M. EL REY DON CARLOS TIRANDO Á LOS GAMOS.


Por la noche se organizó una manifestación popular en Villaviciosa, en la que tomaron parte todos los pueblos de la comarca, que frente al palacio hicieron la Marcha de las antorchas.

Otra fiesta cinegética se efectuó el día 16, y al siguiente, á las dos y media de la tarde, después de afectosísima despedida, partió el Rey de España de vuelta para su reino.



FOTO PAG 23 - CAÇADORES


GRUPO DE SS. MM. LOS REYES DE PORTUGAL Y DE ESPAÑA Y VARIOS CAZADORES. VIAJE DE DON ALFONSO XII Á PORTUGAL. - EXCURSIÓN CINEGÉTICA Á VILLAVICIOSA.
Fotografía de A. Novaes.

La cordialidad con que los portugueses saludaban la llegada de nuestro Rey, creció en intensidad durante la estancia en el vecino reino. Los prestigios de la majestad y de la juventud que se reunen en la persona de D. Alfonso, la sencillez de su carácter y la noble afabilidad de su porte, contribuyeron á acentuar las corrientes de simpatía entre ambos pueblos. Así lo proclamaban los portugueses, manfestando lo lícito que es esperar de este próspero viaje frutos provechosos para los pueblos separados apenas por fronteras tan fáciles de trasponer, y que sin embargo no se conocen profundamente como fuera de desear.

VILLAVICIOSA (PORTUGAL). - DESPEDIDA DEL REY DON ALFONSO XII
Á SU REGRESO Á ESPAÑA.
De fotografía de A. Novaes.


«Estudiémonos mutuamente - decía el ilustrado periódico O Seculo á este propósit; - pongámonos en más íntimo contacto; fomentemos las relaciones literarias, artísticas y comerciales entre ambas naciones, de modo que sus riquezas y sus prosperidades se desarrollen paralelamente, y los Estados peninsulares den al mundo el ejemplo del trabajo y de la paz que hoy constituyen la suprema aspiración de los pueblos civilizados.»

Hacemos nuestras tan hermosas palabras, y á los fines que en ellas se enaltecen contribuiremos leal y fervorosamente por nuestra parte. Inaugure estos propósitos la dedicación íntegra del presente número á la crónica ilustrada de tan interesante acontecimiento, que hacemos, no sólo con entusiasmo y satisfacción gratísima, sino cumpliendo el deber de propagar por los ámbitos de España y en las distantes regiones americanas, donde por fortuna tantos lectores nos favorecen, este suceso, estos anhelos y estas legítimas esperanzas que habrán de complacer hondamente á cuantos se interesan por esta noble Iberia, gloriosa matrona de historia nobilísima en cuyas sienes puso la mano de la Providencia una doble corona.

La importancia del suceso á cuya crónica ilustrada se consagra el presente número, exigía una amplia y completa información gráfica, que hemos procurado reunir con la mayor diligencia. Nuestros lecores pueden juzgar por sí mismos del éxito de nuestros trabajos, cuya dificuldad no necesita ciertamente de encarecimientos por nuestra parte.

Con ser elemento valiosísimo la fotografía para la más exacta reproducción de retratos, vistas y escenas tomadas directamente del natural, no es suficiente para la información completa de sucesos de la naturaleza de los que este número contiene, muchos de los cuales se celebran en condiciones que no se prestan á tal procedimiento de reproducción. Para este fin, y para la artística disposición de todas las ilustraciones, han intervenido, además de nuestro dibujante especial Sr. Predero, enviado á Lisboa, los artistas españoles residentes en aquella capital Sres. Calderé y Colaço, y muy particularmente el notable pintor español D. Enrique Casanova, que ocupa en aquella corte posición artística eminente y ha podido contribuir con gran eficacia á facilitar los medios de información.

CARLOS LUIS DE CUENCA.

In LA ILUSTRACIÓN ESPAÑOLA Y AMERICANA, Madrid - 30 de Dezembro de 1903