4 DE SETEMBRO DE 1892 - PARIS: SUCESSO NA CORRIDA DA PRAÇA DE TOUROS DO BOIS DE BOULOGNE (na imprensa francesa)

 

Bibliothèque nationale de France


COURRIER DES THÉATRES

Le programme nouveau des courses de taureaux avait attiré une foule énorme aux arènes de la rue Pergolèse. C'était en effet une rare fortune de voir réunis sur le même programme les noms de Ojitos, de Pito, célèbres toreros espagnols, à côté de celui de Marius Monnier, un de nos meilleurs toreadors provençaux. D'une part, les courses espagnoles, avec leurs vaillants picadores et leurs jeux de capa, gracieux mais dangereux, leurs passes de muleta; d'autre part, les courses provençales, vives, alertes, téméraires avec les écarteurs et les sauteurs, qui ont l'air de jouer avec le taureau.

Le public, vraiment emballé, n'a ménagé ni ses ovations ni ses applaudissements, criant tour à tour: Bravo Ojitos! - bravo Pito! - bravo Monnier! et acclamant les picadores, le caballero José Bento de Araujo.

In LE PETIT PARISIEN, Paris - 5 de Setembro de 1892


À MARGEM...

UNE COURSE DE TAUREAUX MOUVEMENTÉE

(ne notre correspondant particulier)

Marseille, 4 septembre

De graves incidents ont marqué les courses de taureaux données aujourd'hui aux arènes des Catalans.

Une direction d'occasion ayant insinué qu'un taureau serait mis à mort, le maire avait donné des ordres rigoureux pour s'y opposer.

Au cours des trois premières courses, d'ailleurs très mauvaises, le public a commencé à se fâcher, ce que voyant, le directeur s'est empressé de s'esquiver, emportant avec lui la recette qui était très forte. Les toréadors craignant, avec raison, avec raison, de ne pas être payés, ont refusé de continuerla course.

La foule a alors demandé la mise à mort du taureau, et comme rien ne venait, elle a envahi la piste, démoli les barrières, brisé les chaises et les bancs, enlevé les piquets et ouvert les portes du toril, au risque de causer de graves accidents.

Le tumulte a été effrayant; la police, débordée, est restée impuissante en présence de plus de trois mille personnes, qui se sont livrées à des scènes très violentes.

Il ne reste plus debout que l'enceinte des arènes et la charpente principale; tout le reste est à terre.

La responsabilité de ce désastre incombe au directeur sorti depuis peu de prison.

In LE PETIT PARISIEN, Paris - 5 de Setembro de 1892