28 DE ABRIL DE 1893 – NÎMES: PERFIL DO CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO (na imprensa francesa)

 

Bibliothèque nationale de France

JOSÉ BENTO D’ARAUJO

Caballero en Plaza

José Bento d’Araujo est né à Lisbonne. Il fit ses débuts à Junquer (NOTA : Junqueira). Je ne citerai pas les courses où il a combattu, elles sont trop nombreuses.

Il eut le pied luxé en 1882, à Madrid, dans une chute de cheval. A Lisbonne en 1884, à Almada, à Villafranca en 1885, il est blessé aux jambes. A Lisbonne de nouveau, en 1888, il a six côtes enfoncées en luttant corps à corps avec un taureau. A Porto, en 1889, après avoir — sur la demande du public — banderillé à pied, il monte à cheval pour combattre à la javeline, est renversé et a les maxilaires fracturées d’un coup de corne.

C’est à cette course que la reine l’ayant mandé dans la loge, lui offrit toutes les bagues qu’elle portait aux doigts. Il a reçu encore comme présents princiers : une selle de très grande valeur offerte par la noblesse portugaise de Lisbonne, en en 1882, à Madrid, le roi Alphonse XII lui donna un superbe porte-cigares.

Il fut engagé en 1891 par la direction des arènes de la rue Pergolèse de Paris où il y est resté jusqu’à ce jour.

Ce caballero est universellement connu en Espagne et sa science de rejoneador est des plus profondes, des plus étendues. Son rôle consiste à planter au taureau des banderilles longues ou courtes, à cheval, en évitant bien entendu, les cornes. C’est un exercice très dangereux mais qui est rendu assez facile à (José) Bento d’Araujo par l’adresse de son cheval à ce genre de combat.

Nos lecteurs se rappellent sans doute le succès qu’il obtint le 7 août à la course Cara-Ancha, où un caballero en plaza paru pour la premiére fois dans les Arènes de Nimes.


In LA MISE À MORT, Nimes – 28 de Abril de 1893