30 DE ABRIL DE 1893 – NÎMES: FIM DA PALHAÇADA DOS "FORCADOS NEGROS FARDADOS DE MARINHEIRO"


 

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PLAZA DE TOROS

NIMES

        Le premier toro porte le fer et la devise de Hernan. Puissant de forme, bien armé, châtain brûlé, il fait une sortie vigoureuse, mais son ardeur tombe aussitôt. Pepe Hillo le salue de deux véroniques et de quelques pointes de capes (largas) auxquelles l’animal répond à peine. Trois paires de banderilles piquées par Luiz et Gonzalito ne peuvent parvenir à exciter l’ardeur morte de ce paisible ruminant. Pepe prend la muleta et, après quelques passes variées, termine par un volapié marquant une bonne estocade.


        On salue d’applaudissements l’apparition de (José) Bento (de Araújo); aussitôt sort le second animal, il prend une javeline du cavalier en place, mais dédaigne bientôt son tourbillonnant adversaire pour s’attacher à la poursuite de gens à pied. (José) Bento (de Araújo) insiste, le dédain de l’animal le pousse à commettre des imprudences, et peu s’en faut que le fauve agacé ne fasse un mauvais parti à la monture. Tant mieux, nous en sommes quittes pour la peur. Gonzalito prend bravement la cape, passe trois fois l’encorné et le renvoie à Pepe-Hillo qui le reprend dans un travail de cape admirable. Le matador s’avance ensuite la muleta à la main. Plusieurs passes naturelles, une en rond (redondo), une de poitrine (de pecho) sont les préliminaires d’une seconde estocade bien signalée (applaudissements).

        Mais voici que s’avancent les Pegadores nègres, en costume de matelot, ils se tiennent dans une façon de navire en toile peinte, armés de javelines, ils attendent la sortie du toro qui ne tarde pas à paraître.

        La brute d’élance contre eux, mais criblée de javelines, elle fait demi-tour et devient méfiante, c’est alors que ces vrais fantoches s’approchent de biais, l’un après l’autre, et l’animal ahuri est percé d’autres javelots.

        Lorsqu’il veut foncer, les caricatures se jettent à terre, et la bête dans son élan ne peut les saisir. Cette partie de la course a, pendant un moment, amusé le public; je connais deux graves sénateurs qui, malgré leurs haussements d’épaule, ne pouvaient s’empêcher de s’esclaffer de rire.

        Les Pegadores reparaissent pour le quatrième toro, petit Banuelos, ils sont accueillis par de vigoureux et unanimes sifflets, Bento Leal fait un saut à la perche qui passe inaperçu; c’est alors que les nègres essaient de faire une pega; les malheureux noirs font tout ce qu’ils peuvent pour plaire. L’un d’eux appelle le toro, le saisit adroitement par les cornes et se jette entre les deux pointes, pendant que les trois autres se suspendant au cou de l’animal, cherchent à l’immobiliser. Les sifflets continuent, décidément le public n’aime pas ces jeux grossiers.

        Paraît le cinquième toro, autre Banuelos, vif; il reçoit six javelines de (José) Bento (de Araújo), dont deux courtes. Pepe le passe de front par derrière (frente por detrás) et avec son frère Luis, chacun tenant un bout de cape, le capent à deux (el Alimon). Pepe prend la muleta, et après quelques passes naturelles faites en courant sur cet animal désordonné, signale encore une bonne estocade.

        Voici le sixième toro, il est de Hernan, beau type d’andalou, fort et puissant, admirablement armé. Le jeu de Pepe-Hillo se révèle ici comme celui d’un bon torero, excellentes véroniques, faites avec sérénité sans mouvement des pieds, brillantes navarraises; le public froid jusqu’alors, s’anime et applaudit. Le diestro prend les banderilles, il pique d’une première paire de côté le toro près de la barrière (sesgo). Gonzalito profite du mouvement fait par la brute pour piquer au relancé. Le public commence à s’allumer; on applaudir à outrance deux autres paires de banderilles piquées au sesgo.

        Pour les connaisseurs, cette façon de piquer est l’une des plus difficiles et des plus appréciées, car à ce moment le toro tient la defensive. Pepe prend la muleta, après de remarquables passes faites de près et dans les règles, il frappe son toro d’une magnifique estocade haut la main et al encuentro (à la rencontre).

Le public, enlevé, lui fait une ovation méritée.

APPRÉCIATIONS

        Au point de vue de la course en elle-même, on ne peut bien juger des qualités et des défauts du bétail. Nous ne parlerons pas des toros destinés aux pegadores; ceux piqués par le cavalier en place, passent au jeu espagnol avec toutes leurs facultés. Ils portent haut, sont coureurs et désordonnés, graves défauts qui rendent même la lutte impossible parfois. Le quatrième toro, par exemple; difficile à fixer pour la muleta, prouve rigoureusement ce que nous avançons. Il doit paraître sous peu, un petit volume: Toros et Toreros, qui fera comprendre mieux que nous ne pourrions le faire, les conditions dans lesquelles doit se présenter un animal pour la difficile et dangereuse suerte de muleta. Aussi les deux toros désignés pour se servir au quadrille, ont-ils été de bdeaucoup mieux travaillés, malgré que le premier fut de tempérament peu batailleur! Le sixième toro, de belle encolure, admirablement armé et de poids, s’est montré bon à la cape, mauvais à la banderille, c’est à dire ne répondant pas à l’appel et bien à la muleta. Le bétail de Hernan était plus fort que celui de Banuelos. En somme, toros réguliers.

        (José) Bento de Araujo magnifique et excellent écuyer, s’est fait applaudir au second toro; bête vive et alerte, telle qu’il la fallait pour ce jeu spécial; son premier toro, en revanche n’a pu faire valoir les qualités du vaillant rejoneador.

        Pepe-Hillo est un vrai matador doublé d’un bon torero. Les largas faites au premier toro étaient gracieuses, les véroniques avec lesquelles il a reçu le dernier toro étaient faites avec art en usant des bras seulement et d’une flexion de la partie supérieure du corps, les pieds immobiles, ce qui fait çe mérite et le style de ces belles passes. Les navarraises à ce même toro étaient vives et brillantes. Si nous jugeons ses banderilles, nous dirons qu’il est vraiment dommage qu’on ne les ait pas appréciées à leur juste valeur; en Espagne, deux paires comme celles qu’il a piquées, auraient  soulevé une explosion d’enthousiasme. Au sesgo! Une des plus difficiles et des plus dangereuses suertes de banderilles; nous expliquons plus haut pourquoi. Mais où Pepe-Hillo est supérieur, c’est dans sa façon de se placer pour l’estocade. À une longueur d’épée, bien profilé sur la corne droite, il attaque dans toutes les règles et porte des coups heureux. Se arranca en corto et por la derecha, disait certain aficionado que je connais bien. L’estocade signalée au sixième toro, portée haut la main, al encuentro, c’est-à-dire en citant le toro et en allant sur lui, est du plus grand mérite. Il est malheureux pour ceux qui aiment voir un toro bien tué qu’il n’ait eu qu’une banderille en main à ce moment-là!

        Gonzalito est un intelligent peon (homme à pied) en même temps qu’un torero achevé. Très bien aux banderilles. Il a vivement cape le quatrième toro et s’est attire des applaudissements mérités. Luis bien aux banderilles.

        Quelle note triste donnait ce toril avec ces gradins vides, ces places qui semblent infiltrer au Coeur de ceux qui croient s’y reposer, la passion taurine dans ce qu’elle a de plus pittoresque!

        Nous ne reviendrons pas sur toutes les critiques qui ont été faites par nos confrères; M. Fayot, qui est désireux de plaire au public nimois a déjà opéré toutes les réformes que l’expérience d’une première course lui a suggérées.

        Le spectacle qui avait manqué d’unité et qui n’avait présenté qu’une série de hors d’oeuvres, va devenir ce qu’il doit toujours être: une course dans laquelle ne paraîtront que le caballero en plaza, la cuadrilla et les picadores, la vraie corrida enfin!

        Les pegadores qui avaient jeté la note triste et grotesque sont suprrimés et remplacés par deux picadors qui ont déjà fait leurs preuves en Espagne, l’un d’eux Manuel Gonzalez (Baulero) a combattu dans la cuadrilla de Lagartijo.

        Les aficionados pourront retrouver leurs anciennes places sur les gradins du podium, le prix ainsi que celui de l’amphithéatre ayant été abaissé dans de sensibles proportions, 1 fr. 50 pour l’entrée, 2 fr. 50 pour les troisièmes ou toril.

        Nul doute qu’avec ces modifications et un peu de décoration, notre vieil amphithéatre ne reprenne son air de fête qui fait en partie le charme des grandes courses.

MANUELITO.

In LA CHRONIQUE MONDAINE, LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE, Nîmes – 6 de Maio de 1893

15 DE AGOSTO DE 1880 – MADRID: O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO NUMA CORRIDA QUE ACABA EM TRAGÉDIA


 

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NOTICIAS GENERALES

Con un lleno completo, y bajo la presidencia del Sr. Darribas, se verificó ayer la cuarta corrida de novillos.

A las cinco principió la lidia de dos embolados por una cuadrilla de malos aficionados. Fueron retirados los bichos, y se presentaron en el circo las de Mateito y el Manchao.

Prévia la correspondiente señal, aparece Temeroso, perteneciente á la ganaderia de don Donato Palomino, y retinto en negro, albardao, de libras, artificioso y de gran poder.

Tomó seis varas de los de tanda y el de reserva, derribando à Leon dos veces y á Ortega una, siendo retirado á la enfermería con una conmocion cerebral, ocasionada por el golpe que dió contra el estribo. Cuatro caballos murieron.

Los peones se habian escalonado por este órden: Mateito primero, luego Manchao, detrás Valladolid, y por último, Nicolás Fuertes (el Pollo). El bicho salió de estampía en la primera vara y se dirigió á la fila de los ya dichos. El primero vació al toro y lo mismo los dos siguientes, pero el Pollo, sea porque no lo supo vaciar, sea porque se le coló, el infeliz muchacho fué alcanzado y volteado, recibiendo con el cuerno derecho una penetrante herida en el lateral izquierdo del pecho, destrozándole,― segun parte facultativo,―el corazon y los vasos que á él afluyen.

El infortunado banderillero cayó de cabeza en la arena, se agitó durante dos segundos, y quedó inmóvil boca abajo, derramando abundante sangre por la ancha herida. Era cadáver. Fué llevado á la enfermería y vários monos sábios recogieron, puede decirse que religiosamente la sangre del desdichado jóven.

Pusieron dos pares de sobaquillo y uno á la media vuelta á la fiera, y Mateito, fresco y sereno, pasó al toro y señaló dos pinchazos en su sitio.

Temeroso fué retirado al corrral por órden del presidente, el que recibió una estrepitosa silba. El matador fué frenéticamente aplaudido.


El rejoneador portugués (José) Bento d’Araujo, clavó muy bien varios rejones al segundo bicho, perteneciente á la misma vacada del anterior, y Valladolid, de morado y plata, despues de pasar muy bien, dió un pinchazo, una estocada tendida y tres pichazos más, échandose la fiera para que el puntillero la rematára el sétimo golpe.

El segundo toro de puntas era hermano de los dos anteriores, y tomó una vara de refilon. Se tocó á banderillas de fuego y se le clavó solo medio par. Creyó el presidente que estaba bastante castigado y le hizo pasar á la muerte. El Manchao sufrió una colada y un desarme, señaló un pinchazo y el Sr. Darribas mandó que el bicho fuese retirado, en lo que obró muy mal por lo que fué muy silbado.


Al segundo embolado no le pudo el Sr. (José) Bento (de Araújo) clavar más que dos rejones, por hallarse el toro aplomado. Valladolid le remató de dos medianas estocadas.

Luego soltaron los embolados, que dieron muy buenos revolcones.

In EL SIGLO, Madrid – 16 de Agosto de 1880

14 DE JULHO DE 1893 – NÎMES: PRESIDENTE DA CÂMARA MUNICIPAL DE NÎMES ESCREVE CARTA AO CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO


 

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INFORMATIONS

M. le Maire de la ville de Nimes s’est fait l’interprète de ses administrés en adressant une lettre d’éloges et de remerciements à notre sympathique caballero en plaza, J.(osé) Bento de Araujo, qui avait prêté son gracieux concours au spectacle gratuit donné aux Arènes le jour de la Fête nationale.

Qu’il nous soit permis de joindre nos félicitations à celle de M. Le Maire.


In LA CHRONIQUE MONDAINE, LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE, Nîmes – 22 de Julho de 1893

NOTA: O presidente do município de Nîmes em 1893 é o advogado Emile Reinaud (ou Reynaud).

8 DE AGOSTO DE 1880 – MADRID: ESTREIA DO JOVEM CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO NA PRIMEIRA PRAÇA DE TOUROS DO MUNDO


 

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Espectáculos

En la novillada del próximo domingo se presentará por primera vez en esta plaza á rejonear dos toros embolados el célebre caballero portugues D. José Bento d’Araujo, montando caballos de su propiedad amaestrados para esta suerte.



In GACETA UNIVERSAL, Madrid – 6 de Agosto de 1880

13 DE AGOSTO DE 1893 – NÎMES: SEIS TOROS PARA CARA-ANCHA, FUENTES, GENTIS E BENTO DE ARAÚJO


 

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PLAZA DE TOROS

Dimanche 13 août, aura lieu la grande course des six taureaux de la ganaderia de la comtesse de Patilla, que Cara-Ancha et Fuentès combattront avec leur double quadrille. À cette solennité tauromachique, prendront part notre sympathique caballero en plaza, (José) Bento de Araujo, et Mlle Maria Gentis, la gracieuse et hardie caballera.


Nous donnerons prochainement la programme officiel de cette belle course, où 4 toros seront combattus à l’espagnole: Montenegro et Confitero, par Cara-Ancha; Azuceno et Carnicero, para A. Fuentès.

In LA CHRONIQUE MONDAINE, LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE, Nîmes – 22 de Julho de 1893


LA MANADE DE PATILLA

On sait que la manade de Patilla est à juste raison fort réputée en Espagne; la devise de la ganaderia est bleue de ciel, blanche et rouge.

Il y a donc tout lieu de supposer que les fauves répondront aux vœux de notre public affficionado et fourniront, le 13 août, une belle et bonne course.

In LA CHRONIQUE MONDAINE, LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE, Nîmes – 22 de Julho de 1893


LES TOROS DE LA COMTESSE DE PATILLA

Les taureaux de la comtesse de Patilla, destinés à la grande course du 13 août, partiront de Tenaventes le 25 courant et arriveront à Nimes le 3 août.

In LA CHRONIQUE MONDAINE, LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE, Nîmes – 22 de Julho de 1893

13 DE AGOSTO DE 1893 – NÎMES: PRIMEIRA ALTERNATIVA ATRIBUÍDA EM TERRAS DE FRANÇA (NUMA CORRIDA COM A CAVALEIRA MARIA GENTIS E O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO)


 

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CHRONIQUE

UNE SOLENNITÉ TAUROMACHIQUE. ― L’alternative en plaza de Nimes. ― Désormais, Nimes devenue le centre tauromachique par excellence de toute la France, n’aura rien à envier aux grandes plazas espagnoles. Jusqu’à aujourd’hui, la vieille cité romaine avait eu l’honneur d’applaudir les grands matadors de la Péninsule, mais il lui manquait pour mériter véritablement d’être appelée la «Madrid» de la France, de consacrer la réputation d’un jeune diestro par la cérimonie de l’alternative.

On sait qu’on appelle ainsi en Espagne la consécration dans l’arène d’un jeune matador par un de ses ainés. À partir de ce jour le neophyte a le droit d’alterner dans les plazas avec les grands maîtres dont il est devenu l’égal.

Quatre grandes plazas seulement sont reconnues en Espagne pour cette solennité.

Nimes aura, elle aussi, la première en France, cette gloire supreme.

Dimanche 13 août, le grand matador Cara-Ancha donnera dans la plaza de Nimes, en présence de 20.000 spectateurs, l’investiture de l’alternative à son élève Fuentès, un jeune matador déjà célèbre au-delà des Pyrénées.

La Cuadrilla

Le 13 août, 2 Cuadrillas paraîtront dans l’arène de Nimes: celles de Cara-Ancha et de Fuentès.

Depuis la retraite de Frascuello et de Lagartijo, Cara-Ancha est le premier matador de la vieille école classique espagnole. On se souvient du reste à Nimes de la course imposante que Cara a donnée le 7 août 1892 dans cette même plaza. Jamais matador ne reçut ovation plus enthousiaste et plus méritée.

Fuentès est l’élève favori de Cara. Il est déjà passé maître dans son art: il ne lui manque plus aue la consecration qu’il recevra dimanche dans la plaza de Nimes.


On aura encore la bonne fortune d’applaudir la gracieuse Maria Gentis, caballera en plaza et le vaillant caballero (José) Bento de Araujo, qui exécuteront à cheval la pose des javelines et de banderilles, comme aux courses royales de Madrid.

In LE PETIT MIDI, Nimes – 12 de Agosto de 1893

13 DE AGOSTO DE 1893 – NÎMES: CASA CHEIA PARA UMA BOA TOURADA


 
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CHRONIQUE

ARÈNES DE NIMES. Toros de muerte. ― La course a eu lieu devant un grand nombre de spectateurs venus de toute la région. Nimes présentait son aspect des grands jours de fête et dès la veille les boulevards étaient envahis par une foule ardente à accourir à son spectacle favori.

Le paseo s’effectue à 3 ½. Le premier toro paraît. Rouge et blanc, bien encorné, puissant de formes, il reçoit de (José) Bento (de Araújo) deux javelines et quatre banderilles, le tout piqué avec une maëstria qui ne suffit pas à calmer les adversaires. Americano et Moyano parent l’animal de leurs banderilles. Moyano par son art consommé, sa fine élégance, soulève une explosion d’enthousiasme.

Après quelques jolies passes de muleta, Fuentes marque une estocade un peu de côté.

Le deuxième toro, noir, puissant, agile et ardent, part sur la caballera en plaza, Mlle Gentis. La charmante écuyère le reçoit bravement, mais la javeline piquée ne tient pas. Dans une reprise, serrée dans les barricades par l’animal, elle échappe au danger grâce a son habileté d’écuyère.

Le toro désemboulé passe aux mains des banderilleros, Sevillano et Diaz, qui piquent sans rien de remarquable trois paires et une demie paire.

Cara passe la muleta à Moyano qui marque une bonne estocade après deux passes.

Le toisième toro, noir, bien armé, vif, charge volontiers les picadores. Artillero se fait applaudir vigoureusement. Fuentes et Cara, bien au quite, un cheval reste dans le combat. Pedro del Campo et Currinchi piquent leurs banderilles et Cara, après un travail de muleta bien déssiné, porte un pinchazo et une estocade qui tombent l’animal. Le puntillero l’achève au premier essai.

Le quatrième toro, rouge taché de blanc, comme le précédent, il tape dans le peloton, démonte deux picadores, tue un cheval. Cara et Fuentes sont vigoureusement applaudis au quite. Moyano soulève une immense acclamation pour deux paires de banderilles au pas, Diaz est moins heureux.

Fuentes après un remarquable jeu de muleta porte avec une grande vaillance deux profondes estocades en travers. Le descabello est réussi au sixième essai.

Le cinquième toro, gris, fer, de poids et bien armé, vif et coureur, franchit deux fois la barrière, s’attarde trop aux picadores et passe aux maëstros qui le parent. Cara entre supérieurement au cuarteo. Fuentes au pas piquent deux paires très applaudies.

Cara porte à ce toro trois estocades, les deux dernières courtes, et le tombe du cinquième essai de descabello, le livrant au puntillero qui l’achève.

Le sixième toro, de même robe que le précédent, démontre le même tempéramment coureur, agile. Il franchit deux fois la barrière, va neuf fois au châtiment, un cavalier et le cheval s’écroulent sous l’effort. Currinchi et Sevillano piquent trois paires de banderilles et Fuentes avec intelligence lui pare les pieds et porte un meti saca et trois estocades courtes, l’animal portant plus haut (applaudissements).

En somme excellente course, toros vigoureux. Cara possède toujours sa maîtrise surtout à la cape et à la muleta. Fuentes plus jeune s’est beaucoup s’est beaucoup plus dépensé. Intelligent et vaillant, ce jeune homme arrivera. Son jeu de muleta est plein de finesse. Moyano est un banderillero supérieur. Le public méchant pour (José) Bento (de Araújo), courtois pour Mlle Gentis.

Une novillada. ― Dimanche prochain 20 août, pour les adieux de M. (José) Bento de Araujo, caballero en plaza, la direction offre aux aficionados nimois, avec une réduction de 50 % sur le prix des grandes courses, une novillada avec le concours des matadores de novilles Gavira et Manene qui materont deux taureaux.

In LE PETIT MIDI, Nîmes – 15 de Agosto de 1893

30 ABRIL DE 1893 – NÎMES: CORRIDA HISPANO-PORTUGUESA DE INÍCIO DE TEMPORADA COM COMPONENTE SOCIAL


 

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CHRONIQUE

NIMES

Arènes de Nimes. ― La course libre qui sera donnée dimanche au profit de la Caisses des Écoles, promet d’être très brillante. De nombreux amateurs se sont fait inscrire. Les taureaux seront ceux qui ont été combattus par Faico, l’année derrière et dont on se rappelle la belle allure. Il y aura 200 fr. de cocardes.

La musique des Touristes du Gard prêtera son concours à cette fête.

Le prix des places est ainsi fixé: Premières 2 fr.; seconds 1 fr.; amphithéatre 0.50 centimes.

― L’ouverture de la saison taurine se fera dimanche 30 avril, ainsi que nous l’avons annoncé.

La première course sera une course hispano-portugaise avec le concours du novillero Pepe-Hillo, très réputé en Espagne, d’un quadrille de pegadores nègres et du caballero en plaza (José) Bento de Araujo, si applaudi à la course du 7 août.

― Nous recevons de la direction des Arènes, la communication suivante: Les abonnements de saison aux Arènes, sont de 60 fr. par personne pour une chaise de première, numérotée.

Une réduction de 25.% est accordée aux membres d’un cercle autorisé, pourvu qu’au moins 25 membres demandent, sur une liste signee du président du cercle un abonnement collectif.

Une réduction de 25 % est accordée aux membres d’une même famille habitant ensemble et composée d’au moins 4 personnes, prenant chacune un abonnement.

Une réduction de 25 % est faite sur le prix de l’abonnement à MM. les officiers de l’armée active.

Nous prévenons que la liste des abonnements sera close le 30 avril à midi.

In LE PETIT MIDI, Nîmes – 23 de Abril de 1893

18 DE SETEMBRO DE 1881 (?) - LISBOA: UMA TOURADA SÓ COM ARTISTAS PORTUGUESES NA PRAÇA DO CAMPO DE SANT'ANNA (na imprensa espanhola)


 

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TOROS EN LISBOA

Corrida verificada á beneficio del caballero en plaza D. Francisco Carlos Batalla, en la que tomó parte el Excmo. Sr. Alfredo Tinoco y del Riego, así como todos los banderilleros y empleados. Como verá V. por la adjunta noticia, fueron caballeros en plaza el Excelentisimo Sr. Alfredo Tinoco y D. Luis del Riego, Robertos, y banderillero el Sr. Manuel Botas, siendo caballeros don Alfredo Tinoco y D. Luis del Riego, así como los caballeros mencionados; Manuel Morisca, Yumor (sic), José María Casimiro Monteiro, Antonio María Montero y (José) Bento (de) Araujo; siendo los toros de D. Federico Boncacho.

Principió la funcion á las cuatro y media de la tarde.

1.º Toro negro liston, bravo y bien armado. El caballero Morisca puso seis rejoncillos, aprovechando la puerta de gayola y tres más al sesgo, siendo muy aplaudido. Roberto le dió seis verónicas. Muchos aplausos en general.

2.º Retinto en negro, para banderillearlos los hermanos Robertos; le pusieron seis pares entre los dos, siendo muy aplaudidos. Roberto le dió seis navarras. (Palmas y puros.)

3.º Negro careto. Casimiro Montero le colocó ocho rejoncillos, siendo muy aplaudido.

4.º Negro careto, bravo y bien puesto. El caballero Morisca le colocó ocho rejoncillos al cuarteo y de frente, siendo muy aplaudido.

5.º Negrocareto, bragao y bravo. El caballero Morisca le colocó ocho rejoncillos al cuarteo, defrente y sesgo. (Aplausos.)

6.º Negro liston y bien armado. Antonio Montero le colocó seis rejoncillos bien puestos, siendo muy aplaudido. Roberto le dió seis lances de capa y dos navarras, siendo muy aplaudido.


7.º Negro liston. El caballero (José) Bento de Araujo le colocó seis rejoncillos. (Muchas palmas y puros.) Roberto le dió seis verónicas. Tuvo una ovacion general; palmas y puros.

8.º Peixiño y Rafael le colocaron seis pares, siendo muy aplaudidos. Sancho y Caixiñas le colocaron ocho por mitad, siendo muy aplaudidos; puros y dulces.

9.º Los Robertos colocaron ocho pares de banderillas al cuarteo, sesgo y de frente, siendo muy aplaudidos; ovacion general y buenos puros habanos. Roberto dió ocho pases de muleta, al natural, de frente, de pecho, por encima de la cabeza y detrás, y buenas navarras parando los piés. Fué muy aplaudido y tuvo una ovacion general.

Peixiño toreó el último dando al bicho seis verónicas, ocho navarras parando los piés, y puso seis pares de banderillas al sesgo, cuarteo y dando el quiebro, que fué muy aplaudido; éste y Roberto fueron los que se distinguieron; el público les regaló buenos puros.

Los toros fueron buenos. D. Federico fué muy obsequiado.

In BOLETÍN DE LOTERÍAS Y DE TOROS, Madrid – 26 de Setembro de 1881

NOTA: 

La historia de la plaza de Sant'Anna (Lisboa) y la del caballero en plaza Francisco Carlos Batalha están publicadas aquí:

A história da praça de Sant'aAnna (Lisboa) e a do cavaleiro tauromáquico Francisco Carlos Batalha estão publicadas aqui:

https://corridasportugalespanafrance.blogspot.com/2018/12/1-de-novembro-de-1909-lisboa-praca-do.html

7 DE MAIO DE 1893 – NÎMES: MAIS UMA TOURADA HISPANO-PORTUGUESA NAS ARENAS

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Spectacles et Concerts

7 MAI

Arènes de Nimes. ― Grande course de 6 taureaux espagnols. Pepe-Hillo et son quadrille, deux picadors. (José) Bento de Araujo, caballero en plaza.

In LE PETIT MIDI, Nîmes – 8 de Maio de 1893

7 DE MAIO DE 1893 – NÎMES: MAIS UMA TOURADA HISPANO-PORTUGUESA, MAS (A PEDIDO DOS AFICIONADOS) SEM "PEGADORES" NEGROS


 

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CHRONIQUE

NIMES

Arènes de Nimes. ― Nous recevons de la direction la communication suivante: «La direction des Arènes, en donnant les pégadores avait pensé que ce spectacle plairait, devant les observations qui lui ont été faites par de nombreux aficionados, elle supprime les pégadores pour l’avenir. Ce soir même elle s’est dégagée des traités faits, en payant une indemnité, et les pégadores sont partis pour leur pays.

«Dimanche prochain, 7 mai, à 3 heures et demie, course Hispano-Portugaise, avec M. (José) Bento de Araujo, caballero en plaza, Pepe-Hillo et son quadrille et 2 picadors.

«2 taureaux par les picadores, les banderilleros et Pepe-Hillo.

«2 taureaux par les banderilleros et Pepe-Hillo seul.

«Les taureaux seront:

«3 de la ganaderia de Hernan.

«3 de la ganaderia de Julian Danuclos.

«Les taureaux pour les picadores, comme pour le caballero en plaza seront emboulés aussitôt le travail des picadores terminé et celui du caballero en plaza, les taureaux seront désemboulés dans la barrière sous les yeux du public. À cet effet un petit toril a été fait dans la barrière, pour qu’ils soient travaillés à cornes nues par les banderilleros et le matador.

«La direction, sur ça demande du pujblic, ouvrira pour la course du 7 mai et celles qui la suivront, un bureau principal et unique pour des billets à demi droit pour les militaires et les enfants au-dessous de 10 ans; c’est à dire que la réduction est de 30 % sur le prix habituel.

«Dans ce bureau il ne sera pas vendu d’autres billets que pour les militaires et les enfants.

«Nous croyons avoir avec toutes ces modifications apportées à notre organisation résumé les desiderata du public, et qu’il verra notre bonne volonté et le désir sincère de lui être agréable.

«Nous recevons toutes les réclamations, qu’on voudra bien nous faite, nous écouterons toutes les doléances du public, et nous chercherons toujours à améliorer, pour que notre devise, soit vraie: Passavant el Mejor.

«Le directeur recevra à l’hôtel du Luxembourg tous les jours de 2 à 4 heures.»

Une seconde communication nous informe que les places de troisièmes sont supprimées et converties en places de toril dont le prix sera diminué.

Il y a lieu de féliciter M. Fayot, d’avoir tenu compte d’une grande partie des desiderata du public.

In LE PETIT MIDI, Nîmes – 3 de Maio de 1893

7 DE AGOSTO DE 1892 – NÎMES: “GRAN CORRIDA” COM ARTISTAS ESPANHÓIS E PORTUGUESES E... MACACOS

 
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Plaza de Nimes. ― Dimanche 7 août 1892: Gran Corrida de 6 Toros de 5 ans, de la ganaderia du duc de Veragua, combattus par:


José Sanchez del Campo (a) Caara-Ancha (première espada).

Fernando Lobo (a) Lobito (sobresaliente).

José Bento de Araujo (caballero en plaza).

Pedro Campos; Antonio Fuentes; José Carillo; Remigio Frutos (a) Ojitos (banderilleros).

Alguazils, Monosabios, Areneros, vacher, etc. ―  Train de mulets cabestros.

Musiques des Francs-Touristes du Gard (50 exécutants) et des Enfants de Nimes (50 exécutants). Des musiciens spéciaux exécuteront les sonneries espagnoles.

Ordre de la course: 1. Calcetero (cuadrilla et picadores). ― 2. Polvorillo (cuadrilla et caballero en plaza). ― 3. Volante (cuadrilla et picadores). 4. Calabazo (cuadrilla et caballero en plaza). ― 5. Cigueño; 6. Finito (cuadrilla et picadores).

Les quatre premiers toros seront emboulés pour le travail des picadores et désemboulés séance tenante pour le travail du matador.

Les deux derniers toros seront MIS À MORT.

Les chevaux seront protégés par un caparaçon de feutre et de cuir.

Prix des places: Premières numérotées, 20 fr.; Secondes numérotées, 10 fr. (Entrée principale). ― Toril, 4 fr. (Entrées portes du café des Deux-Mondes et Cheval-Blanc). ― Amphithéatre, 2 fr. (Entrées par toutes les autres portes).

Des bureaux de vente de cartes seront ouverts dans les Arènes dimanche 7 août, à partir de 8 heures du matin.

Les abonnés sont prévenus qu’ils doivent échanger leurs cartes chez M. Pelliquier (café du Panthéon) contre un ticket spécial à cette course. Sous aucun prétexte, ces cartes ne seront admises à l’entrée.

Ouverture des portes à 1 heure.

La course commencera à 4 heures moins le quart.

Trains spéciaux de Nimes à Lunel, de Nimes à Sommières et de Nimes à Aiguesmortes.

La Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée a l’honneur d’informer le public, qu’à l’occasion de la grande course espagnole qui aura lieur dans l’amphithéatre de Nimes, le 7 août, trois trains spéciaux auront lieu: le premier, de Nimes à Lunel; le second, de Nimes à Sommières, et le troisième de Nimes à Aiguesmortes, pour assurer le retour des voyageurs qui se seront rendus à cette course. (...)

In LE PETIT MIDI, Nîmes – 7 de Agosto de 1892

31 DE JULHO DE 1881 - LISBOA: BENEFÍCIO DO CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO NA PRAÇA DO CAMPO DE SANT'ANNA


 

Biblioteca nacional de España


TOROS EN LISBOA.

Corrida verificada en la tarde del 31 de Julio de 1881, corriéndose trece toros pertenecientes á la acreditada ganaderia del Excmo. Sr. José Ferreira Palla Blanco y á beneficio del caballero (José) Bento de Araujo, siendo caballero en plaza el Excmo. Sr. Alfredo Tinoco y el Sr. Luis del Rego.

Banderilleros José Cadete, Vicente Roberto, Roberto de la Fonseca, Juan Calabaza, José Joaquin Peixiño, Juan del Rio Sancho y Rafael Peixiño.

Hechas las cortesias de costumbre por los Excmos. Señores Alfredo Tinoco y D. Luis del Rego, los cuales, en consecuencia de su estado de salud se dignaron tomar parte en la corrida. Eran las cinco y cuarto cuando salió el

1.º Negro, liston, de libras. El Excmo. Sr. Alfredo Tinoco de Silva le colocó en su sitio siete rejoncillos, siendo muy aplaudido. Roberto le dió cuatro verónicas y tres navarras, siendo tambien muy aplaudido.

2.º Los hermanos Robertos le pusieron ocho pares de banderillas al cuarteo y sesgo, siendo muy aplaudidos.

3.º Verdugo, colorado, bravo y de piés. Calabaza y Peixiño le pusieron seis pares de banderillas por mitad, siendo aplaudidos.

4.º Sancho y Rafael le colocaron siete pares de banderillas por mitad, siendo muy aplaudidos. Sancho le dió seis verónicas y cuatro navarras; muchas palmas.

5.º Fué arpeado por D. Luis. El toro era negro, liston y bravo. Le colocó seis rejoncillos de frente y al sesgo, siendo muy aplaudido.

6.º Negro, careto y abanto. Entre Calabaza y Peixiño le colocaron ocho pares al cuarteo y sesgo; palmas.

7.º Los hermanos Robertos le colocaron ocho pares al cuarteo, e frente y sesgo, siendo muy aplaudidos. Roberto le dió ocho verónicas y seis navarras; muchas palmas y charutos.

8.º Negro, liston, bien armado y bravo. El Excelentisimo Sr. Alfredo Tinoco da Silva le colocó seis rejoncillos, aprovechando la puerta de gayola; ocho más al cuarteo y sesgo; muchas palmas, una corona y ramos; ovacion general.

9.º Verdugo en negro, bravo y receloso. Los hermanos Robertos le pusieron ocho pares aprovechando la puerta de gayola, siendo muy aplaudidos. Roberto le dió seis verónicas.

10.º Berrendo en colorao. Sancho y Rafael le pusieron ocho pares al cuarteo, siendo muy aplaudido. Sancho le dió seis verónicas y cuatro navarras; muchas palmas y puros.

11.º Verdugo en colorado. Fué arpeado por D. Luis de Rego y le colocó siete rejoncillos de frente y al sesgo; muchos puros y palmas en general.

12.º Colorao en negro, cornialto y bravo. Peixiño y Rafael le pusieron ocho pares por mitad, siendo aplaudidos.

13.º Negro, albardao, de libras, cornalon, abanto y bravo. Calabaza y Sancho le pusieron seis pares por mitad, siendo aplaudidos; recibieron palmas.

In EL ENANO, SUPLEMENTO AL BOLETÍN DE LOTERÍAS Y DE TOROS, Madrid – 4 de Setembro de 1881