29 DE SETEMBRO DE 1907 – MONTPELLIER : O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO RELEMBRADO 15 ANOS DEPOIS DA SUA PASSAGEM PELO SUL DA FRANÇA…

 


Bibliothèque nationale de France

Caballeros en Plaza

Nous avons énuméré dans notre dernier article les cinq suertes que comprenait le travail du caballero en plaza. Nous allons en donner l’explication à nos lecteurs.

            Pour la première suerte, le caballero doit se placer à une distance convenable, face à la porte du toril, pour que le toro s’aperçoive de sa présence dès sa sortie et que son attaque soit franche.

            Alors, le caballero parcourt la distance qui les sépare en ligne droite jusqu’à ce qu’il atteigne la barrière, fait tourner son cheval sur le côté droit et cloue sa javelina ou son rejon dans le garrot du fauve en évitant le coup de cornes.

            Pour la deuxième suerte, — celle-ci se produit rarement il est vrai — le caballero doit être accompagné de deux peones (toreros à pied), un à chaque étrier. Celui de droite doit tenir dans la main gauche la muleta et celui de gauche la cape dans la main droite.

            Le premier a pour mission de masquer la vue du toro avec la muleta et de le rejeter ainsi vers le caballero, face à l’étrier droit. Le caballero profite de ce moment pour poser son rejon, et sans perdre un instant sort par la droite du toro. Si ce dernier poussait le caballero, le peon de la gauche place la cape pour l’arrêter et, de cette façon, le caballero échappe à la cogida (blessure).

            Pour la troisième suerte, le caballero se place perpendiculairement aux barrières et près d’elles. Le toro doit occuper approximativement le même terrain.

            Le caballero passe devant la tête du toro et entre en juridiction pour que l’animal l’attaque.

            Si le toro court sur lui, le caballero franchit en ligne droite l’espace nécessaire pour qu’il puisse planter son rejon.

            Cette dernière suerte était exécutée par le caballero en plaza (José) Bento de Araujo dans les Arènes de Nimes en août 1892. Les aficionados de l’époque se rappelleront sans doute le succès que le sympathique caballero y obtint.

            Seulement, à cette époque-là, le caballero ne tuait pas au rejon de muerte le toro. Il ne faisait que planter gracieusement sa javeline au toro quand celui-ci voulait bien répondre à l’appel qui leui était fait.

            Cette année-ci, nos lecteurs pourront voir tuer au rejon de muerte à cheval un toro. Il se peut cependant que le résultat n’en soit pas prompt et qu’on soit contraint de recourir au matador de novillos du soin de mettre à mort le toro.

            Cela se produit fréquemment, il faut ajouter.

            Dans les courses royales espagnoles, on accorde généralement au caballero en plaza jusqu’à sept rejons de muerte. Ce n’est qu’à cette dernière extrémité, et devant son résultat négatif, que le président fait appel au concours du matador de novillos.

Verdad.

In LA VIE MONTPELLIERAINE, Montpellier – 29 de Setembro de 1907