29 DE MAIO DE 1938 – ARLES : O «CAVALHEIRO» JOSÉ BENTO DE ARAÚJO É RECORDADO 44 ANOS DEPOIS DE ACTUAR NA PRAÇA DA CIDADE…

 


Bibliothèque nationale de France

Carnet Taurin

TOROS EN ARLES

            Le grand événement de la journée taurine de demain c’est la corrida d’Arles. Cartel toreros intéressant, toros d’une ganaderia andalouse de bonne caste, donc très bon programma.

            Estudiante, Rafaelillo et Pascual Marquez, six toros de l’élevage andalou de la Marquise dona Conception  (NOTA : Concepción) de la Concha y Sierra de Sarasua (NOTA : Viúva de Sarasúa) (Sevilla). C’est l’ancienne ganaderia de D. Celsa Fontfrede. (NOTA : Celsa Fontfrede era a viúva de D. Fernando de la Concha, que fundou a ganadaria em 1873. Concepción de la Concha y Sierra era a filha de Celsa Fontfrede) Du bétail de cette origine a été couru les 17 avril dernier, jour de Pâques, aux Arènes de Bordeaux. Le lot fut de présentation magnifique. Poids, muscles, vigueur, résistance, armes, tout y était. C’estv la preuve que l’éleveur soigne ses bêtes avec un soin jaloux. Il y eut deux toros mous, trois passables et un supérieur, le sixième. Comme chacun sait, le bétail reste toujours la grande inconnue de la corrida. Aussi ne peut-on rien conjecturer de certain sur les résultats fournis par un lot de toros, fut-il de même provenance.

            Les trois toreros de la corrida d’Arles sont aimés du public. Estudiante a fait l’an dernier, en France, une saison remarquable qui l’a mis en vedette. Les deux autres, Rafaelillo et Pascual Marquez sont attendus avec beaucoup d’espoir ; ils sont jeunes, actifs, ardents et gonflés du désir de plaire.

            À l’occasion de la corrida du 29 mai dont nous donnerons lundi le compte rendu, nous allons dire quelques mots sur les Arènes d’Arles, qui, demain, vont connaître l’animation des grands jours. Le grand amphithéatre arlésien a été construit au IIe siècle de notre ère, sous l’empereur Antonin.

            Au VIIe siècle, les Sarrazins firent de ces Arènes une sorte de bastion fortifié ; c’est de cette époque que datent les quatre tours qui surmontent les quatre grandes portes. Les dimensions extérieures sont en longueur 136 m. 13, en largeur 107 m. 62. L’amphithéatre est couronné par 60 arceaux de voûte, il n’a pas d’attique comme au sommet des Arènes de Nimes. La piste arlésienne a 60 mètres sur 40. La première corrida qui eut lieu aux Arènes d’Arles se donne en 1830 à l’occasion des réjouissances organisées pour fêter la prise d’Alger par les troupes françaises.

            Voici à titre documentaire les noms des principaux matadores qui ont paru aux Arènes d’Arles au cours de ces cinquante dernières années. Pepe Hillo, Gallo, grand-père, Jarana, Mazzantini, Guerrita, Reverte, Fabrilo I, Fuentes, Quinito, Litri I, Lagartijillo, premier de sa génération, Minuto, Faico, Saleri I, Morenito de Algeciras, Chico de la Blusa qui, plus tard, devint le fameux matador Vicente pastor, Bombita II, Bombita III, Pouly grand-père, Pouly II, Pouly III, Cocherito, Vazquez, Mazzantinito, Manolete, Gaona, Freg, Lagartijillo II, Malla, Saleri II, Nacional I, Nacional II, Manuel Belmonte, Marcial Lalanda, Villalta, Ortega, les Bienvenida, Noain, Barrera, Rafaelillo. Un gran nombre de matadores de novillos y parurent aussi.

            Ajoutons les rejoneadores espagnols et français et les « cavalheiros » portugais : (José) Bento de Araujo, Mariano de Ledesma, Capir del Valle, Serrano, Ruy da Câmara, Albert Lescot, Pierre Saurel, Mme Calais.

            Les faits qui ont marqué dans les Arènes d’Arles, sur le plan taurin, furent : la présentation pour la première fois aux publics français des matadores Luiz Freg, Malla et Villalta. La corrida d’adieu du fameux matador « Ricardo Torres Bombita II », le 5 octobre 1913, une corrida magnifique où Bombita termina en apothéose. Pouly II reçut en Arles l’alternative des mains de Minuto en 1908. Son fils Pierre Pouly fut consacré le 4 septembre 1920, dans ces mêmes Arènes, par Martin Vazquez. Le novillero Cortijano reçut à Arles une grave blessure en 1921 infligée par un toro de lescot. Marcial Lalanda fut légèrement blessé en 1922.

            Les Arènes d’Arles ont, comme on le voit, une histoire taurine qui n’est, d’ailleurs, tracée qu’à grandes lignes dans le cadre forcément restreint de cet article. Espérons que la corrida du 29 mai 1938 y ajioutera une brillante page de plus.

RAFAELITO.


In LE RÉPUBLICAIN DU GARD, Nimes – 28 de Maio de 1938