14 DE JULHO DE 1893 - NIMES: O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARÁUJO NA CORRIDA DA FESTA NACIONAL (na imprensa francesa)



LA FÊTE DU 14 JUILLET

Malgré l'invite des socialistes à porter des habits de deuil à l'occasion du 14 juillet, la fête a été, comme toujours, brillante.

Jeudi soir, grande retraite aux flambeaux où toutes nos musiques ont fait merveille, y compris la Municipale, que l'on croyait perdue.

L'embrasement des Arènes manquait un peu d'éclairage: quatre feux de bengale se bengalant les uns les autres.

La revue a eu son succès annuel.

Beaucoup de monde, de dames surtout, à la Mairie, pour la distribution du prix Boucher de Crèvecoeur, M. le Maire a arraché des larmes aux lauréates en les félicitant de leur bonne conduite.

Remarqué au premier rang quelques postulantes pour le prix de vertu de 1894.

Le spectacle aux Arènes, le clou de la fête, a été grandiose. Je n'avais jamais vu autant de monde dans l'amphithéatre, même lorsque Carnot est venu à Nimes. Les spectateurs du faite étaient debout sur quatre rangs!!!

Lâcher de pigeons très applaudi; farandoles; bien, mais un peu long; gymnastes, ensemble parfait.

Mais le clou du clou était la course avec picadors, et (José) Bento d'Araujo qui a eu la chance de combattre un toro se prêtant on ne peut mieux à son travail.

Les picadors Rubio et Bautero, très bien; ce dernier a planté deux banderilles à cheval.

Pouly a été applaudi para MM. le Préfet, le Général et le Maire.

Vers 6 heures et demie une pluie battante a mouillé les lanternes vénitiennes des avenues et jardins publics, ainsi que le feu d'artifice.

Cette partie du programme n'a pas eu le succès espéré; mais nous ne pensons pas que la municipalité en soit responsable... à moins que le doigt de Dieu!...

Les bals, celui de l'Esplanade surtout, ont été très suivis. Un bon point à la Musique municipale qui a rattrapé le temps perdu.


ARÈNES DE NIMES

El Gallo - Bonarillo

Maintenant que personne ne doute plus du succès des grandes courses, les spectateurs sont nombreux chaque fois qu'une corrida de muerte a lieu.

Dimanche dernier, El Gallo et Bonarillo ont combattu des toros de Salamanca, vigoureux et supérieurs de formes.

Je ne crois pas que Fabrilo eut obtenu plus de succès que El Gallo.

Quant à Bonarillo, qui dès le début de la course semblait se placer bon premier, il a dû céder sa place à son maître incontesté, El Gallo, travaillant avec beaucoup d'assurance, tandis que Bonarillo précipitait son jeu.

Les faits saillants de la course ont été:

La tombée d'un taureau d'un superbe coup de pique donné par Badila;

La passe de manteau à genoux faite au cinquième taureau par El Gallo;

Le début de la caballera en plaza Mlle Gentis, charmante et excellente ecuyère qui a placé deux rejons au deuxième toro;


(José) Bento (de Araújo) a obtenu son succès habituel.

Plusieurs abonnés ou aficionados nous prient d'être leur interprête aurprès de M. Fayot pour demander que (José) Bento (de Araújo) et Mlle Gentis défilent à cheval et non dans le carrosse jaune; et que la présidence effective, pour la prochaine course, soit confiée, à l'essai, à quelque aficionado nimois qui saurait mieux traduire les désirs des spectateurs, lorsque ces désirs ne sont pas contraires aux règles taurines.

In LE FURET NIMOIS, JOURNAL HEBDOMADAIRE, SATIRIQUE, LITTÉRAIRE, THÉATRAL & FINANCIER, Nimes - 15 - 22 de Julho de 1893