27 DE OUTUBRO DE 1896 – BELÉM DO PARÁ : O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO REGRESSA A LISBOA (VIA RIO DE JANEIRO)

 


Biblioteca nacional do Brasil

Belem Elegante

            Apresentou-nos hoje suas despedidas, por ter de seguir para Lisbôa via Rio de Janeiro, o sympathico aristas tauromatico José Bento de Araujo que tão justamente foi applaudido pelo publico paraense.

            Desejamos-lhe boa viagem.

In O PARÁ, Belém – 28 de Outubro de 1896

16 DE SETEMBRO DE 1883 – LISBOA : BENEFÍCIO DO CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO NA PRAÇA DE SANT’ANNA

 


Biblioteca nacional de Portugal

ESPECTACULOS

            5 h. — PRAÇA DO CAMPO DE SANT’ANNA — Domingo, 16. — Extraordinaria corrida de 14 touros pertencentes ao sr. Emilio Infante, em beneficio do cavalleiro José Bento d’Araujo. — Entre os 14 touros vem o celebre Raiado que desfeitou o cavalleiro José Monteiro na tarde de 29 de junho ultimo, offerecendo tanto o beneficiado como o lavrador um premio ao cavalleiro que lhe metter um par de bandarilhas sem ser colhido. — Cavalleiros: Mourisca, Calhamar e o beneficiado (José Bento de Araújo). — Bandarilheiros: J. Cadete, Peixinhos, Calabaça, Sancho, Cortez e A. Monteiro. — Alem d’outros attractivos, exhibirá as suas danças, no intervallo, a troupe hungara.

            Preços os do costume — Bilhetes á venda na tabacaria Climaco, rua da Bitesga, 71.

In DIARIO ILLUSTRADO, Lisboa – 13 de Setembro de 1883

22 DE JUNHO DE 1919 – CASCAIS : O CAVALEIRO PROFISSIONAL FRANCISCO BENTO DE ARAÚJO NA PRAÇA INAUGURADA NA TARDE DE 6 DE OUTUBRO DE 1895 PELO SEU PAI, JOSÉ BENTO DE ARAÚJO

 


Hemeroteca Digital da CML

TAUROMAQUIA

            EM CASCAES. — Realisa-se hoje n’esta praça uma corrida mixta de 5 touros e 5 vacas, pertencentes ao lavrador sr. Manuel Ventura Vitorino.

            Na lide toma parte o notavel cavaleiro amador D. Alexandre de Mascarenhas e o profissional Francisco Bento de Araujo. Na lide de pé tomam parte D. Carlos e D. João de Mascarenhas e João Malhou da Costa, auxiliado pelos artistas José da Costa, Rodrigo Largo e Alvaro Xavier.

In A IMPRENSA, Lisboa – 22 de Junho de 1919

11 DE SETEMBRO DE 1892 – PARIS : 23.ª TOURADA DA TEMPORADA…

 

Bibliothèque nationale de France

Nouvelles des Théatres

            Assistance nombreuse et choisie aux Arènes de la rue Pergolèse, dimanche.

            Le programme était très alléchant, et la direction avait su y grouper les noms de Remigio Frutas (NOTA : Remigio Frutos) et sa cuadrilla, Angel Adrada Dorens ; les picadores Baulero, Sanchez et Niquet ; José Bento d’Araujo, et le quadrille provençal de Marius Monnier. Tous se sont littéralement surpassés et ont obtenu un légitime succès.

            Prochainement, nous aurons une nouvelle attraction… mais n’anticipons pas.

            Aujourd’hui, jeudi, 24ème course, et dimanche 25ème, avec programme nouveau.

D’AINE.

In LES TRAVAUX OFFICIELS, Paris – 15 de Setembro de 1892

21 DE OUTUBRO DE 1917 – ALGÉS : CORRIDA COM FRANCISCO BENTO DE ARAÚJO (FILHO DO CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO) E MARUJOS DO ARSENAL DO ALFEITE…

 

Hemeroteca Digial da CML

TAUROMACHIA

Praça de Algés

            É uma festa de atractivos a corrida que ámanhã se realisa em Algés e na qual, como bandarilheiros e forcados, toma parte um grupo de rapazes do Arsenal de Marinha.

            Começa ás 16 horas, lidando a cavalo o profissional Francisco Bento de Araujo, sendo a lide de pé coadjuvada por Thadeu, Cebola, Dias e Marques.

            Como é corrida destinada á gargalhada, Antonio Preto inventou novos intervalos comicos intitulados «Tourada á hespanhola» e «Os tancredos da situação» serie de scenas de risota certa.

In A OPINIÃO, Lisboa – 20 de Outubro de 1917

7 DE AGOSTO DE 1892 – NIMES : UMA CORRIDA EXCEPCIONAL COM CHAMADA DE PRIMEIRA PÁGINA NA IMPRENSA PARISIENSE

 


Bibliothèque nationale de France

GRAN CORRIDA DE TOROS

en plaza de Nimes


DEUX TOROS MIS À MORT

(De notre correspondant)

            La grande course de taureaux, qui a eu lieu dimanche dernier à Nimes, a été splendide. Le temps l’avait du reste favorisée. Dès la veille, l’animation en ville était extraordinaire : des trains de plaisir avaient été organisés et dans la soirée de samedi, comme dans la matinée de dimanche, notre gare n’a pas cessé de nous envoyer de nouveaux visiteurs, avides d’assister au grand spectacle des Arênes.

            Avant de rendre compte de la lutte très dramatique à laquelle je viens d’assister, qu’il me soit permis de rendre hommage à ses habiles organisateurs, l’administrateur des Arênes de la rue Pergolèse (NOTA : M. Fayot) et de M. le comte de Vilar ; qui, d’accord avec le sympathique M. Pellueuer, ont offert aux Nimois cette belle course.

            Les spectateurs — ils étaient plus de 20.000 — se sont retirés pleinement satisfaits, de ce que toutes les promesses faites avaient été tenues, et confondant dans l’expression de leurs éloges José Benta de Araujo, le caballero en plaza, dont les exercices palpitants d’intérêt ont été le clou de la fête et Cara-Ancha ainsi que son quadrille.

            Nous arrivons aux détails de la lutte :

            Au moment où elle commence — trois heures et demie — les Arênes sont bondées ; le coup d’œil est saisissant : La tribune officielle est occupée par le maire M. Reinaud et plusieurs membres du conseil municipal. Le préfet, M. le Mailler et sa famille assistent à la course, mais à titre privé et parmi les spectateurs.

            Le premier taureau (Calceretto) (NOTA : Calcetero) s’avance lentement, puis fond sur un picador qui le repousse. L’animal reçoit trois paires de banderilles, après avoir été travaillé au manteau para Cara-Ancha (NOTA : José Campos) qui réussit admirablement plusieurs passes de muleta.

Deuxième taureau (Polvorillo). C’est un bel animal, plein de feu et de sang. Ici, tout le succès est pour le caballero en plaza, Jose Bento (de Araújo), qui exécute ses exercices avec autant de crânerie que de grâce. Carillo et Fuentès lui succèdent, puis Fernando Lobo. L’animal est ramené para Cara-Ancha, aux applaudissements de l’assistance.

Troisième taureau (Volante). L’animal renverse les picadores Francès, Parente et Vergas. Ceux-ci se relèvent et donnent de bons coups de pique. Banderilles par Frutos et Pedro Campo (NOTA : Pedro Campos, parente de Cara-Ancha). Passes remarquables de muleta par Fernando Lobo.

Quatrième taureau (Calabazo). Brillante sortie. L’animal reçoit six javelines de (José) Bento (de Araújo), dont deux courtes. Cara-Ancha s’avance et félicite le cabellero. Le taureau est ensuite banderillé par Cara-Ancha.

Cinquième taureau (Cignero). L’animal fond d’un trait sur le premier picador qui le repousse ; il reprend de l’élan et se précipite sur le second qui se défend mal et le renverse ; cheval mis hors de combat. À peine détourné, le taureau se rue sur le premier picador et enfonce ses cornes dna le ventre du cheval qui tombe blesé.

Trois autres chevaux sont blessés et mis hors de combat. Les picadores quittent l’arêne ; le public les réclame.

De toutes parts éclatent les cris de : À mort ! À mort !

Cara-Ancha prend une épée. Passes de muleta réussies. L’animal est encore plein de vigueur, il reçoit six coups d’épée ; au sixième seulement il s’affaisse et est achevé par le cachetero. (Applaudissements).

À ce moment le maire et le préfet se retirent.

Sixième taureau (Pinito). Belle sortie. Premier picador démonté, cheval renversé ; on le croit éventré, mais il se relève et lance une ruade ; une seconde fois le taureau fond sur lui et le met cette fois hors de combat. Le taureau reçoit deux bonnes paires de banderilles.

Cara-Ancha exécute plusieurs passes de muleta très hardies. Il donne un premier coup d’épée ; puis un second. Le taureau rend le sang par la bouche et s’afaisse ; il se relève quelques secondes pour tomber encore. Le cachetero met un terme à ses souffrances.

En somme, magnifique journée qui a donné pleine satisfaction à la population Nimoise et aux nombreux étrangers accourus de toutes parts pour assister à ce dramatique spectacle.

Alexandre Durand.

In PARIS-JOURNAL, Paris – 11 de Agosto de 1892

26 DE JULHO DE 1891 - PARIS : 10.ªCORRIDA DA TEMPORADA COM DOIS CAVALEIROS...

 


Bibliothèque nationale de France

THÉATRES ET CONCERTS

Après-demain dimanche, à trois heures, dixième corrida à la Gran Plaza : Mlle Maria Gentis et José Bento de Araujo, Valentin Martin, le Mateїto, les picadores et les Landais.

            On sait avec quel enthousiasme ont été accueullis les débuts de Mlle Gentis. Voici quelques détails sur la vaillante cavalière en plaza qui fait en ce moment courir tout Paris :

            Mlle Gentis, dont les débuts comme écuyère de haute école remontent à trois ans, a été successivement à l’Hippodrome et au Nouveau-Cirque. Au commencement de cette saison, l’idée hardie lui est venue de tenter le combat au javelot contre le taureau. L’originalité de cette innovation séduisit la direction des arènes, et Mlle Gentis commença à répéter au mois d’avril.

            C’est donc après quelques essais sommaires que la charmante jeune femme est parvenue, grâce à l’habileté d’on lui connaît, à s’accoutumer à ces exercices tout spéciaux.

            Les résultats qu’elle a obtenus sont surprenants et justifient pleinement le succès consacré par tous les afficionados.

SIGOGNAC.

In PARIS, Paris – 25 de Julho de 1891

6 OUTUBRO DE 1895 – CASCAIS : O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO PARTICIPA NA TOURADA DA INAUGURAÇÃO DA PRAÇA

 


Biblioteca nacional de Portugal

Praça de touros de Cascaes

            Realisa-se no domingo a inauguração, n’este anno, da praça de Cascaes.

            Apparecem alli seis matadores de novilhos, acompanhados do celebre bandarilheiro Sastre, que dará o salto da garrocha e fará o quiebro a cuerpo limpio.

            Os touros, que pertencem ao sr. Conde de Sobral, levarão lindas moñas, offerecidas ao publico.

            Dois cavalleiros, José Bento (de Araújo) e Manuel Casimiro ; e os bandarilheiros Cadete, Francisco Saldanha e Manuel Rodas.

            O grupo de moços de forcado tem por cabo o Jacaré, de Villa Franca.

            Os bilhetes já estão á venda em Cascaes e nas principaes tabacarias de Lisboa.


In DIARIO ILLUSTRADO, Lisboa – 4 de Outubro de 1895

4 DE JULHO DE 1892 - PARIS: 3.ª TOURADA DA TEMPORADA NA GRAN PLAZA DO BOIS DE BOULOGNE

 


Bibliothèque nationale de France

THÉATRES

À la Gran Plaza de Toros, à trois heures, 3ème course de taureaux.

            Au programme :

            Mlle Maria Gentis (NOTA : Maria Gentis ou Maria Genty), José Bento de Araujo, caballeros en plaza ; Angel Pastor et sa quadrilla ; Le Pouly et son quadrille : les picadores.

KERJAC

In L’ORDRE DE PARIS, Paris – 5 de Julho de 1892

28 DE MAIO DE 1893 – NIMES : UMA CORRIDA ATRIBULADA COM TOUROS DE MORTE…

 


Bibliothèque nationale de France

FAITS DIVERS

            Les courses de taureaux. — On mande de Nîmes, 29 mai :

            « Hier ont eu lieu aux Arènes, en présence de vingt mille spectateurs, une grande course de taureaux espagnole, avec deux cuadrillas dirigées par deux matadores espagnols, Tortero et El Ecijano, quatre picadores et le caballero en plaza (José) Bento de Araujo. Au cinquième taureau, les spectateurs ont réclamé la mort du taureau avec persistance. Les matadores ont dû s’exécuter. Les deux derniers taureaux ont été tués aux applaudissements de la foule.

            » La recette a atteint près de 60,000 fr.

            Procès-verbal a été dressé contre les deux matadores. »

In L’INDÉPENDANT DU CENTRE, Paris – 1 – 3 de Junho de 1893

1996 – LISBOA : FRANCISCO BENTO DE ARAÚJO, FILHO DO CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO, NO LIVRO «UM SÉCULO DE TOUREIO EQUESTRE EM PORTUGAL» DE MANUEL NASCIMENTO VASQUEZ BULHOSA

 



In «UM SÉCULO DE TOUREIO EQUESTRE EM PORTUGAL», Manuel Nascimento Vasquez Bulhosa, Edição do Autor, Lisboa, 1996.

NOTA DE RUI ARAÚJO

A foto que ilustra este perfil no livro «UM SÉCULO DE TOUREIO EQUESTRE EM PORTUGAL» não é a do cavaleiro Francisco Bento de Araújo. É a de seu pai, o cavaleiro José Bento de Araújo.

O cavaleiro José Bento de Araújo foi, por exemplo, tema de capa da revista espanhola SOL Y SOMBRA (Madrid) no dia 26 de Novembro de 1903 (https://bibliotecadigital.jcyl.es/bdtau/es/catalogo_imagenes/grupo.do?path=10104620 ), precisamente com a foto que o livro em português publicado em 1996 identifica erradamente como sendo a do seu filho.

É esta foto que foi erradamente reproduzida no livro.

Eis uma foto inédita do cavaleiro Francisco Bento de Araújo:

FRANCISCO BENTO DE ARAÚJO
FOTO :  © Rui Araújo

VER OUTRA FOTO DE FRANCISCO BENTO DE ARAÚJO:

FRANCISCO BENTO DE ARAÚJO : https://corridasportugalespanafrance.blogspot.com/2016/09/8-de-agosto-de-1908-rio-de-janeiro.htm

O cavaleiro Francisco Bento de Araújo também actuou fora de Portugal Continental (Angola, etc.).

13 DE SETEMBRO DE 1891 – PARIS : O RELATO EXAUSTIVO DE UMA TOURADA NA PRAÇA DO BOIS DE BOULOGNE

 


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Chronique Théatrale

Voilà longtemps que j’ai envie de vous entretenir de la Plaza de Toros, car voilà longtemps que je passe des après-midi aussi émouvantes qu’agréables, dans ces gigantesques arènes qui ne peuvent être comparées qu’aux amphithéatres romains de Nîmes et d’Arles.

            Lá, point de cénacles littéraires qui soutiennent la pièce la plus imparfaite, point de coteries qui fassent crouler l’œuvre la plus méritoire ; mais le public, le vrai, qui applaudit, qui délire ou qui proteste, siffle et commande rendant plus saisissante cette pensée d’Amédée Achard : « Au cirque il n’y a qu’un maître, le peuple. La République règne et gouverne dans l’enceinte. »

            Voilà à mon avis, et n’en déplaise à mon éminent confrère du Temps, le véritable spectacle d’été, le seul capable de nous reposer des énervements de la saison théatrale, et de rendre, par la vue du courage et de l’adresse aux prises avec la force brutale, un peu de fermeté à nos nerfs ébranlés par les mièvreries de la littérature moderne.

            Je veux vous faire le récit succinct de la journée d’hier et je compte même vous donner chaque semaine une physionomie rapide des courses de la veille. Ne craignez point de me voir tomber dans d’éternelles redites : ici, le grand acteur, celui qui met en branle tous les autres artistes, ne connaît point de rôle par cœur ; d’ailleurs à quoi lui servirait cette vaine science, puisqu’on l’abat au sortir de l’arène.

            Après le grand défilé et la présentation des cuadrillas qui se font chaque dimanche avec tout le cérémonial usité dans les courses royales de Madrid, les trompettes font retentir les voûtes sonores de la Plaza de leur son aigu et le premier taureau bondit dans l’arène. Malgré sa race et sa force apparente, le premier combattant ne présentait pas les qualités requises pour fournir une bonne course. Les mouchoirs s’agitent, les sifflets retentissent et bientôt de toutes parts ce n’est qu’un cri : « otro toro ! » Toujours magnifique, la direction de la Plaza envoie les cabestros (vieux bœufs dressés, auxquels obéissent les taureaux) rechecher le fuyard et donne immédiatement une autre bête qui après avoir bourré les picadores et chargé les toréadors périt conventionnellement sous l’estocade d’Angel Pastor.

            Cet Angel Pastor est avec Valentin Martin un des plus habiles matadores qu’il nous ait encore été donné d’applaudir aux arènes du Bois-de-Boulogne. Grand, bien découplé, il possède au plus haut point cette allure noble et fière qui est une des qualités inhérentes à ses compatriotes. Les jeux de la cape n’ont point de secrets pour lui et il manie la muleta avec autant de grâce que d’adresse, se faisant de ce petit morceau d’étoffe écarlata un véritable bouclier.

            Dans la course suivante le succès a été partagé entre (José) Bento de Araujo, si gracieux et si bien en selle sur son superbe genet d’Espagne, et le matadore (NOTA : matador) Mateito ((NOTA : Mateíto) dont la hardiesse est vraiment remarquable.


En général, les taureaux étaient hier assez bénévoles. Les deux derniers cependant ont permis au caballero en Plaza d’accomplir des prodiges de témérité et à Angel Pastor de planter les banderilles assis sur une chaise avec une habileté et une audace qui lui ont valu des applaudissements frénétiques.

            Entre chaque course, l’orchestre fait entendre de ces jolis chants d’Espagne qui vous transportent tout à coup dans la patrie des sérénades et des danses folles et qui laissent dans nos âmes un peu de cette poésie que dégage à nos yeux tout ce qui nous vient de l’autre côté des Pyrénées.


In LE BONHOMME FRANÇAIS, Paris – 13 de Setembro de 1891

27 DE AGOSTO DE 1893 – MARSELHA : CAOS TOTAL NA PRAÇA DE TOUROS DEPOIS DA BRILHANTE ACTUAÇÃO DO CAVALEIRO PORTUGUÊS…

 


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Troubles à Marseille

            On télégraphie de Marseille : des incidents tumultueux se sont produis cet après-midi aux arènes du Prado, où avait lieu une seconde course espagnole.

            Après un réel succès obtenu par le caballero en plaza (José) Bento de Araujo, les matadors (NOTA : matadores) Fuentes et Gavira avaient à courir des taureaux vicieux ayant déjà paru en public.

            Les matadors (NOTA : matadores) ont mécontenté le public par l’insuffisance de leur jeu.

            Les deux premiers taureaux ont été mis à mort après de grandes difficultés.

            Gavira, chargé de tuer le troisième, fut obligé d’y revenir jusqu’à cinq fois.

            L’animal se refusa à l’estocade ; devant cette boucherie, le public cria assez ! mais la bête était blessée et devait tomber dans l’arène.

            Enfin le coup mortel fut donné au milieu du plus grand tumulte.

            Le public a démoli les banquettes, les chaises, les planches ; des pierres même ont été lancées dans l’arène, mettant en fuite les toréadors.

            Quelques individus ayant pénétré dans la piste, ont entassé en un clin d’œil les chaises et les débris de bois auxquels ils ont mis le feu sur différents points.

            Par les soins de la police, ces petits bûchers ont été promptement éteints.

            La gendarmerie à pied et à cheval est intervenue et a fait évacuer les arènes.

            Quelques individus, les plus bruyants ont été arrêtés.

            À 7 heures le calme était rétabli.

In LA VIGIE ALGÉRIENNE, Argel – 29 de Agosto de 1893

28 DE MAIO DE 1893 – NIMES : UMA TOURADA COM MUITO CALOR E UM DESFECHO INESPERADO…



Bibliothèque nationale de France

 INFORMATIONS

            NIMES. — Hier, a eu lieu, aux Arènes, en présence de 20,000 spectateurs, une grande course de taureaux espagnole avec deux cuadrillas dirigées par deux matadores espagnols, Tortero et El Ecijano, quatre picadores et le caballero en plaza (José) Bento de Araujo.

            Au cinquième taureau, les spectateurs ont réclamé la mort du taureau avec persistance. Les matadores ont dû s’exécuter. Armés d’une épée, ils ont tué les deux derniers taureaux aux applaudissements de la foule. La recette a atteint près de 60,000 francs.

            Procès-verbal a été dressé contre les deux matadores.


In LE BIEN PUBLIC, Dijon – 31 de Maio de 1893

1 DE MAIO DE 1893 – NÎMES: INÍCIO DA TEMPORADA COM TOUREIRO ESPANHOL, CAVALEIRO PORTUGUÊS E “FORCADOS” AFRICANOS

 


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PLAZA DE TOROS

NIMES

            Le premier toro porte le fer et la devise de Hernan. Puissant de forme, bien armé, châtain brûlé, il fait une sortie vigoureuse, mais son ardeur tombe aussitôt. Pepe Hillo le salue de deux véroniques et de quelques pointes de capes (largas) auxquelles l’animal répond à peine. Trois paires de banderilles piquées par Luiz et Gonzalito ne peuvent parvenir à exciter l’ardeur morte de ce paisible ruminant. Pepe prend la muleta et, après quelques passes variées, termine par un volapié marquant une bonne estocade.


            On salue d’applaudissements l’apparition de (José) Bento (de Araújo) , aussitôt sort le second animal, il prend une javeline du cavalier en place, mais dédaigne bientôt son tourbillonant adversaire pour s’attacher à la poursuite de gens à pied. (José) Bento (de Araújo) insiste, le dédain de l’animal le pousse à commettre des imprudences, et peu s’en faut que le fauve agacé ne fasse un mauvais parti à la monture. Tant mieux, nous en sommes quittes pour la peur. Gonzalito prend bravement la cape, passe trois fois l’encorné et le renvoie à Pepe-Hillo qui le reprend dans un travail de cape admirable. Le matador s’avance ensuite la muleta à la main. Plusieurs passes naturelles, une en rond (redondo), une de poitrine (de pecho) sont les préliminaires d’une seconde estocade bien signalée (applaudissements).

            Mais voici que s’avancent les Pegadores nègres, en costume de matelot, ils se tiennent dans une façon de navireen toile peinte, armés de javelines, ils attendent la sortie du toro qui ne tarde pas à paraître. La brute s’élance contre eux, mais criblée de javelines, elle fait demi-tour et devient méfiante, c’est alors que ces vrais fantoches s’approchent de biais, l’un après l’autre, et l’animal ahuri est percé d’autres javelots. Lorsqu’il veut foncer, les caricatures se jettent à terre, et la bête dans son élan ne peut les saisir. Cette partie de la course a, pendant un moment, amusé le public ; je connais deux graves sénateurs qui, malgré leurs haussements d’épaule, ne pouvaient s’empêcher de s’esclaffer de rire.

            Les Pegadores reparaissent pour le quatrième toro, petit Banuelos, ils sont accueillis par de vigoureux et unanimes sifflets, Bento Leal fait un saut à la perche qui passe inaperçu ; c’est alors que les nègres essaient de faire une pega ; les malheureux noirs font tout ce qu’ils peuvent pour plaire. L’un d’eux appelle le toro, le saisit adroitement par les cornes et se jette entre les deux pointes, pendant que les trois autres se suspendant au cou de l’animal, cherchent à l’immobiliser. Les sifflets continuent, décidément le public n’aime pas ces jeux grossiers.

            Paraît le cinquième toro, autre Banuelos, vif ; il reçoit six javelines de (José) Bento (de Araújo), dont deux courtes. Pepe le passe de front par derrière (frente por detras) et avec son frère Luis, chacun tenant un bout de cape, le capent à deux (el Alimon). Pepe prend la muleta, et après quelques passes naturelles faites en courant sur cet animal désordonné, signale encore une bonne estocade.

            Voici le sixième toro, il est de Hernan, beau type d’andalou, fort et puissant, admirablement armé. Le jeu de Pepe-Hillo se révèle ici comme celui d’un bon torero, excellentes véroniques, faites avec sérénité sans mouvement des pieds, brillantes navarraises ; le public froid jusqu’alors, s’anime et applaudit. Le diestro prend les banderilles, il pique d’une première paire de côté le toro près de la barrière (sesgo). Gonzalito profite du mouvement fait par la brute pour piquer au relancé. Le public commence à s’allumer ; on applaudit à outrance deux autres paires de banderilles piquées au sesgo.

            Pour les connaisseurs, cette façon de piquer est l’une des plus difficiles et des plus appréciées, car à ce moment le toro tient la défensive. Pepe prend la muleta, après de remarquables passes faites de près et dans les règles, il frappe son toro d’une magnifique estocade haut la main et al encuentro (à la rencontre).

            Le public, enlevé, lui fait une ovation méritée.

APPRÉCIATIONS

            Au point de vue de la course en elle-même, on ne peut bien juger des qualités et des défauts du bétail. Nous ne parlerons pas des toros destinés aux pegadores ; ceux piqués par le cavalier en place, passent au jeu espagnol avec toutes leurs facultés. Ils portent haut, sont coureurs et désordonnés, graves défauts qui rendent même la lutte impossible parfois. Le quatrième toro, par exemple ; difficile à fixer pour la muleta, prouve rigoureusement ce que nous avançons. Il doit paraître sous peu, un petit volume Toros et Toreros, qui fera comprendre mieux que nous ne pourrions le faire, les conditions dans lesquelles doit se présenter un animal pour la difficile et dangereuse suerte de muleta. Aussi les deux toros désignés pour servir au quadrille, ont-ils été de beaucoup mieux travaillés, malgré que le premier fut de tempérament peu batailleur ! Le sixième toro, de belle encolure, admirablement armé et de poids, s’est montré bon à la cape, mauvais à la banderille, c’est-à-dire ne répondant pas à l’appel et bien à la muleta. Le bétail de Hernan était plus fort que celui de Banuelos. En somme, toros réguliers.


            (José) Bento de Araujo magnifique et excellent écuyer, s’est fait applaudir au second toro ; bête vive et alerte, telle qu’il la fallait pour ce jeu spécial ; son premier toro, en revanche n’a pu faire valoir les qualités du vaillant rejoneador.

            Pepe-Hillo est un vrai matador doublé d’un bon torero. Les largas faites au premier toro étaient gracieuses, les véroniques avec lesquelles il a reçu le dernier toro étaient faites avec art en usant des bras seulement et d’une flexion de la partie supérieure du corps, les pieds immobiles, ce qui fait le mérite et le style de ces belles passes. Les navarraises à ce même toro étaient vives et brillantes. Si nous jugeons ses banderilles, nous dirons qu’il est vraiment dommage qu’on ne les ait pas appréciées à leur juste valeur ; en Espagne, deux paires comme celles qu’il a piquées, auraient soulevé une explosion d’enthousiasme. Au sesgo ! une des plus difficiles et des plus dangereuses suertes de banderilles ; nous expliquons plus haut pourquoi. Mais où Pepe-Hillo est supérieur, c’est dans sa façon de se placer pour l’estocade. A une longueur d’épée, bien profilé sur la corne droite, il attaque dans toutes les règles et porte des coups heureux. Se arranca en corto et por la derecha, disait certain aficionado que je connais bien. L’estocade signalée au sixième toro, portée haut la main, al encuentro, c’est-à-direen citant le toro et en allant sur lui, est du plus grand mérite. Il est malheureux pour ceux qui aiment voir un toro bien tué qu’il n’ait eu qu’une banderille en main à ce moment-là !

            Gonzalito est un intelligent peon (homme à pied) en même temps qu’un torero achevé. Très bien aux banderilles. Il a vivement capé le quatrième toro et s’est attiré des applaudissements mérités. Luis bien aux banderilles.

            Quelle note triste doonait ce toril avec ses gradins vides, ces places qui semblent infiltrer au cœur de ceux qui croient s’y reposer, la passion taurine dans ce qu’elle a de plus pittoresque !

            Nous ne reviendrons pas sur toutes les critiques qui ont été faites par nos confrères ; M. Fayot, qui est désireux de plaire au public nimois, a déjà opéré toutes les réformes que l’expérience d’une première course lui a suggérées.


Le spectacle qui avait manqué d’unité et qui n’avait présenté qu’une série de hors-d’œuvres, va devenir ce qu’il doit toujours être : une course dans laquelle ne paraîtront que le caballero en plaza, la cuadrilla et les picadores, la vrai corrida enfin !

            Les pegadores qui avaient jeté la note triste et grotesque sont supprimés et remplacés par deux picadores qui ont déjà fait leurs preuves en Espagne, l’un d’eux Manuel Gonzalez (Baulero) a combattu dans la cuadrilla de Lagartijo.

            Les afficionados pourront retrouver leurs anciennes places sur les gradins du podium, le prix ainsi que celui de l’amphithéatre ayant été abaissé dans de sensibles proportions, 1 fr. 50 pour l’entrée, 2 fr. 50 pour les troisièmes ou toril.

            Nul doute qu’avec ces modifications et un peu de décoration, notre vieil amphithéatre ne reprenne son air de fête qui fait en partie le charme des grandes courses.

MANUELITO.

In LA CHRONIQUE MONDAINE, Nîmes – 6 de Maio de 1893