28 DE MAIO DE 1893 – NIMES : VÉSPERA DA CORRIDA COM TOUREIROS ESPANHÓIS E CAVALEIRO PORTUGUÊS (na imprensa francesa)

 


Bibliothèque nationale de France


LA

COURSE DE DEMAIN

 

Arènes de Nimes

C’est demain qu’aura lieu la grande course si impatiemment attendeu par les aficionados.

Le temps est depuis deux jours au beau définitif et tout fait espérer une journée splendide.

Les deux matadores El Tortero et El Ecijano, leurs cuadrillas et les picadores arriveront ce soir dans notre ville.

La blessure de Pepete

            Le Toreo de Madrid nous donne des détails sur la blessure reçue par Pepete dans la plaza de Talavera la Reina. Cette ville donnait une grande course de taureaux, en l’honneur de la fête de la localité. Pepete était engagé pour tuer des taureaux de Suarez. Après avoir expédié les trois premiers taureaux, il fut blessé par le quatrième, au moment de l’estocade, et reçut un coup de corne pénétrant de quatre centimètres dans les basses côtes droites.

            M. Fayot a reçu du docteur José Call y Morros, un certificat sur papier timbré constatant que cette blessure met Pepete dans l’impossibilité de se rendre à Nimes.

            Les aficionados n’auront pas à regretter son remplacement par El Tortero, qui jouit en Espagne d’une réputation plus grande encore.

Les taureaux d’Aléas

            Nous avons visité ce matin, dans les corral de la rue Henri IV, les taureaux expédiés par la ganaderia d’Aléas.

            Ce sont des bêtes superbes, beaucoup plus fortes et plus hautes que celles qui ont fourni les courses de Pepe-Hillo. Chose extraordinaire, elles ne paraissent pas avoir souffert des fatigues de leur long voyage. Très vigoureux, tous les taureaux sont très beaux de formes et les cornes sont toutes régulières et bien plantées. À en juger par l’apparence, ils doivent fournir une course magnifique. En tout cas, nous avons rarement vu un bétail aussi parfait. Demain nous le verrons à l’œuvre.

            Voici le programme détaillé de cette gran corrida :

Gran Corrida Espagnole

de 6 taureaux de 5 ans, provenant de la ganaderia d’Aleas, combattus par les matadors de Cartel.

            Juan Jimenez (a) El Ecijano

            Enrique Santos (a) Tortero

et le caballero en plaza, Jose Bento d’Araujo.

Composition des Cuadrilles ;

Matadores :

Juan Jimenez,                       EL ECIJANO.

Enrique Santos                    TORTERO.

           

Banderilleros :

José Martinez,                     PITO.

Juan Rodriguez,                  MOGINO CHIRA.

Eduardo Alabazan,            MORENITO.

Domingo del Campo         DOMINGUIN.

Jose Perez,                           CALIFO.

Salvador Aparicio,             EL ALBANEL.

Domingo Almanso,            EL ISLINO.

Ramon Boseh,                     RAMONET.

 

Picadores :

Gervasio Ruiz,                     TRES CALES.

Felipe Molina,                     TELILLAS.

Eduardo Blanc,                    RIÑONES.

            Alguazils, Monos Sabios, Areneros, Vaqueros, Trains de mulets, Cabestros.

            Brillant orchestre. — Des musiciens spéciaux exécuteront les sonneries espagnoles.

Ordre de la course :

1.º Carbonero, picadores et Tortero et cuadrilla.

2.º Papelero, caballero et El Ecijano et cuadrilla.

3.º Guindo, caballero et Tortero et cuadrilla.

4. Negociante, picadores et El Ecijano et cuadrilla.

5.º Pollero, picadores et El Ecijano et cuadrilla.

6.º Criminal, picadores et El Ecijano et cuadrilla.


            Les taureaux seront emboulés pour le travail du caballero et des picadores, et désemboulés séance tenante pour le travail des cuadrillas. Les deux derniers taureaux seront combattus à l’Espagnole.

            Après le troisième taureau, vingt minutes d’entracte.

            Bars et buffets tenus par M. Barrandon.

            Les compagnies des chemins de fer P.-L.-M. et du Midi, organiseront des trains spéciaux pour l’aller et le retour des spectateurs.

Prix des places :

            Premières numérotées, 15 francs ; Secondes numérotées, 19 fr, ; Toril, 5 fr. : Amphithéatre, 3 fr.

            On peut recevoir des places par correspondance en envoyant le montant plus 0 fr. 50 pour le retour recommandé.

            S’adresser à M. A. Fayot, directeur, hôtel du Luxembourg, à Nimes.

            Les bureaux de ventes des cartes seront ouverts d’une façon permanente aux Arènes, à partir du 24 mai, de 2 h. à 6 heures du soir, et le dimanche 28 mai, à partir de 8 heures du matin.

            N.-B. — Une fois la course commancée, aucune réclamation ne sera admise.

            L’argent ne sera pas reçu aux portes et on ne délivrera aucune contremarque de sortie.

In LE PETIT RÉPUBLICAIN DU MIDI, Nimes – 27 de Maio de 1893