28 DE MAIO DE 1893 – NIMES: CORRIDA EXCEPCIONAL COM DOIS GRANDES TOUREIROS ESPANHÓIS E O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO (na imprensa francesa)

 


Bibliothèque nationale de France

GRANDE

COURSE ESPAGNOLE

Du 28 Mai

 

ARÈNES DE NIMES

Tout le monde a encore présente à la mémoire la belle course qui a été donnée le 7 août dernier, dans les Arènes de Nimes, où Cara-Ancha mata deux taureaux du duc de Veragua.

            Le 28 mai, la direction convie les aficionados à une solennité tauromachique qui promet d’être plus imposante encore que celle du 7 août.

            Deux matadores de Cartel Pepete et El Ecijano combattront dans notre plaza 6 toros neufs provenant de la ganaderia fameuse d’Aléas.

            Voici le programme détaillé de cette gran corrida :

            Dimanche, 28 mai 1893, à trois heures ¾.

Gran Corrida Espagnole

de 6 taureaux de 5 ans, provenant de la ganaderia d’Aleas, combattus par les matadors de Cartel.

            Juan Jimenez (a) El Ecijano

            Jose Rodriguez (a) Pepete

et le caballero en plaza, Jose Bento d’Araujo.

            Composition des Cuadrillas :

Matadores :

Juan Jimenez,                       EL ECIJANO.

Jose Rodriguez,                  PEPETE

Banderilleros :

José Martinez,                                 PITO.

Juan Rodriguez,                              MOGINO CHIRA.

Eduardo Albazan,                          MORENITO.

Domingo del Campo,                    DOMINGUIN.

Jose Perez,                                       CALIFO.

Salvador Aparicio,                        EL ALBANEL.

Domingo Almanso,                        EL ISLINO.

Ramon Boseh,                                  RAMONET.


Picadores :

Gervasio Ruiz,                                 TRES CALES.

Jose Pino.

Felipe Molina,                                 TELILLAS.

Eduardo Blanc,                               RIÑONES.

Alguazils, Monos Sabios, Areneros, Vaqueros, Trains de mulets, Cabestros.

Brillant orchestre. — Des musiciens spéciaux exécuteront les sonneries espagnoles.

Ordre de la course :

Papelero, caballero et El Ecijano et cuadrilla.

Carbonero, picadores et Pepete et cuadrilla.

Negociante, picadores et El Ecijano et cuadrilla.

Guindo, caballero et pepete et cuadrilla.

Criminal, oicadores et El Ecijano.

Pollero, picadores et Pepete et cuadrilla.

            Les taureaux seront emboulés pour le travail du caballero et des picadores, et désemboulés séance tenante pour le travail des cuadrillas. Les deux derniers taureaux seront combattus à l’Espagnole.

Après le troisième taureau, vingt minutes d’entracte.

            Bars et buffets tenus par M. Barrandon.

Les compagnies des chemins de fer P.-L.-M. et du Midi, organiseront des trains spéciaux pour l’aller et le retour des spectateurs.

Prix des places :

            Premières numérotées, 15 francs ; Secondes numérotées, 10 fr. ; Toril, 5 fr. ; Amphithéatre, 3 fr.

            On peut recevoir des places par correspondance en envoyant le montant plus 0 fr. 50 pour le retour recommandé.

            S’adresser à M. Fayot, directeur, hôtel du Luxembourg, à Nimes. (NOTA: O hotel, situado no centro da cidade, foi demolido em 1954.)


            Les bureaux de ventes des cartes seront ouverts d’une façon permanente aux Arènes, à partir du 24 mai, de 2 h. à 6 heures du soir, et le dimanche 28 mai, à partir de 8 heures du matin.

N.-B. — Une fois la course commencée, aucune réclamation ne sera admise.

            L’argent ne sera pas reçu aux portes et on ne délivrera aucuna contremarque de sortie. 

Trains spéciaux

Sur le P.-L.-L.

            En prévision de l’affluence considérable des étrangers qui se rendront à Nimes pour la grande course espagnole du dimanche 28 mai, la Compagnie P.-L.-M. a organisé des trains spéciaux et supplémentaires sur les principales lignes.

            Le nombre des étrangers sera en effet plus grand encore que le 7 août dernier, si on en juge par les demandes de places qui affluent à la Direction. De Montpellier, de Marseille, d’Avignon, de Lyon et même de Rome, des aficionados ont retenu leurs cartes.

            Ce sera la première fois qu’on verra dans les Arènes de Nimes, deux matadores de cartel alterner avec leurs cuadrillas.

            Nous avons déjà dit que PEPETE et EL ECIJANO étaient deux matadores d’alternative. Ajoutons qu’à une récente course donnée dans une grande plaza espagnole, Pepete a maté ses taureaux avec une telle maestria qu’on lui a fait une ovation enthousiaste et qu’il a obtenu deux fois l’oreille du taureau, ce qui est la plus grande preuve de satisfaction des aficionados espagnols.

            En présence de l’affluence des demandes, nous croyons devoir avertir les aficionados qui veulent être bien placés soit au toril, soit aux secondes, soir aux premières, à se presser de retenir leurs places.

In LE PETIT RÉPUBLICAIN DU MIDI, Nimes – 25 de Maio de 1893