25 DE JUNHO DE 1893 – NIMES: MUDANÇA DE PROGRAMA COM ESPARTERO FERIDO EM BARCELONA (na imprensa francesa)

 

Bibliothèque nationale de France


PLAZA DE TOROS

Centeno de Sevilla

Quinito. — José Bento de Araujo.

Notre programme illustré.

Nous rappelons à nos lecteurs que le nouveau tirage de notre programme illustré est particulièrement intéressant. Indépendamment des photographies prises par notre distingué collaborateur René Crespon pendant la course de Tortero et de El Ecijano le 28 mai, dernier, notre programme est orné d’un tableau destiné à recevoir le pointage des afficionados désireux de noter les péripéties de la course de demain.

            Divisé en plusieurs colonnes, chacune afférente aux divers jeux espagnols, il permet de suivre la course avec une précision mathématique et de relever exactement le nombre de piques, de banderilles et d’estocades reçus par chaque taureau.

            Nos lecteurs nous sauront gré de cette innovation que nous croyons aussi intéressante qu’indispensable pendant les courses à l’espagnole.

            Notre programme seul sera vendu dix centimes et quinze centimes avec le journal.

On trouvera dans notre supplément illustré le programme détaillé de la course de demain. Nous avons déjà donné dans notre précédent numéro le nom, la robe et le numéro d’ordre des six taureaux que le Matador Espartero, avant d’être blessé dimanche à Barcelone, avait lui-même choisis avec un soin tout particulier, et qui, nous l’espérons, répondront aux vœux du public.

            Ajoutons que malgré tous les obstacles qui se sont dressés, comme à plaisir, devant les efforts de la direction, la course aura lieu dans toute l’intégrité du programme annoncé. ESPARTERO seul manquera à cette fête tauromachique, mais sa cuadrilla y sera au grand complet, sous la direction de CENTENO, le matador de Cartel (qui a reçu en 1887 l’alternative de Currito) remplaçant le blessé de Barcelone.

M. Fayot n’en a pas moins les mêmes frais d’engagement, les mêmes risques, et cependant pour être agréable au public d’afficionados, auquel il veut plaire toujours, quoiqu’en disent certains esprits chagrins, il modifie, exceptionnellement et pour cette course seulement, les prix de l’amphithéatre et du toril :

Au lieu de 3 fr., l’amphithéatre sera à 2 francs, et le toril à 4 fr. au lieur de 5 fr.

La course de demain s’annonce donc comme une des plus brillantes.

Elle commencera à trois heures précises par la présentation des quadrilles et l’entrée du cortège dans lequel figurera pour la première fois le magnifique carrosse de gala. Voici dans quel ordre défilera le cortège :

1 timbalier à cheval ;

2 trompettes à cheval ;

4 alguazils à cheval ;

6     id    à pied.

Le carrosse attelé à 2 chevaux, cocher et laquais.

Les cuadrillas

CENTENO DE SEVILLA et QUINITO

Les Banderilleros ;

4 Picadores à cheval ;

Les aréneros et monos sabios.

Les carpinteros ;

Le train de mulets ;

Les vaqueros à cheval et à pieds.

La direction nous prie d’annoncer qu’un bureau de location sera ouvert aux Arènes le dimanche, à partir de 9 heures du matin et que l’ouverture des portes des Arènes aura lieu dès midi.

La course commencée, aucune réclamation ne sera admise, l’argent ne sera pas reçu aux portes, aucune contremarque ne sera délivrée ; toute personne qui sortira de l’arène pendant la course ne pourra rentrer qu’avec un nouveau billet.

Un guichet pour billets de suppléments sera ouvert au bureau de la Direction des Arènes pendant la course, pour les personnes qui désireront une place supérieure.

Messieurs les abonnés d’amphithéatre qui désirent une place supérieure sont priés de se présenter au bureau de location avec leur carte d’abonnement pour en faire l’échange contre la place qu’ils désirent et en payer la différence.

PRIX DES PLACES. (on a vu plus haut les modifications dont ils sont exceptionnellement l’objet).

Premières, 20 frs. ; secondes, 10 francs ; toril, 4 fr. ; amphithéatre, 2 francs.

Les Compagnies P.-L.-M. et du Midi feront des trains spéciaux pour le transport des voyageurs.

Les 3 premiers taureaux seront emboulés pour le travail des chevaux et désemboulés pour le travail des banderilleros et des matadors.

Après le troisième taureau, entracte.

Les trois derniers taureaux sortiront cornes nues pour être travaillés à l’espagnole ; 2 par Centeno de Sévilla, un par Quinito.

Les chevaux seront protégés par des cuirasses en cuir et feutre.

In LA CHRONIQUE MONDAINE, Nimes – 24 de Junho de 1893