In LE TORERO, Paris - 1 de Novembro de 1891
—Historia de la Fiesta Brava en España, Portugal, Francia y Brasil -el rejoneador José Bento de Araújo y el arte del toreo a caballo. — L'histoire de la tauromachie en France, Espagne, Portugal et Brésil- le "caballero en plaza" José Bento de Araújo et l'art raffiné de l'équitation. — The History of bullfighting in Portugal. Spain, France and Brazil- José Bento de Araújo, and the refined art of horsemanship. — O cavaleiro José Bento de Araújo e a tauromaquia nos séculos XIX e XX.
10 DE SETEMBRO DE 1893 – MARSELHA: A CORRIDA A SEGUIR ÀS ELEIÇÕES DE DIA 3 COM O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO
MARSEILLE. — Il est fortement question dans le monde des aficionados d’une corrida de muerte avec les cuadrillas de Fuentés et Gavira et le concours du Caballero en plaza (José) Bento de Araujo.
Cette fête primitivement fixée au 20 août a été remise au dimanche d’après les élections.
In LE TORERO, 20 de Agosto de 1893
13 DE AGOSTO DE 1893 – NIMES: QUEM NÃO SE SENTE NÃO É FILHO DE BOA GENTE…
TOROS DE MUERTE
EN NIMES
Malgré l’attrait de l’ouverture de la chasse, une nombreuse population était accourue des environs pour assister à la corrida ; et j’en connais des fervents de Saint-Hubert qui ce jour-là, abandonnant la poursuite d’un gibier de plus en plus rare, s’étaient rendus aux Arènes pour applaudir Cara et juger Fuentès. L’amphithéatre étair comble, le soleil mordorait les pierres et les fraîches toilettes étincelaient dans toute cette foule que piquetait de blanc les sans-gêne en bras de chemise.
À 3h. ½ sous
la présidence de M. Regnaud la musique fait entendre l’hymne national, peu
après retentit l’ouverture de Carmen et le paseo
s’effectue.
Au passage de (José) Bento (de Araújo) de nombreux mécontents sifflent et les applaudissements unanimes sont réservés à la cuadrilla. En tête marchent le majestueux Cara-Ancha et l’élégant Fuentès. Chacun prend sa place : (José) Bento (de Araújo) impassible sous les sifflets attend la sortie de Confitero. Rouge meucheté de blanc, patriarcal avec ses cornes hyperboliques et sa haute taille il semble dédaigner les appels.
Hélas ! tout de dédain n’est que pure molesse !
Le rejoneador le cite de près et pose une bonne première javeline, des applaudissements éclatent mais ne parviennent pas à étouffer les sifflets stridents ; une deuxième javeline prend à côté de la première, (José) Bento (de Araújo) veut triompher quand même ; il prend deux banderilles dans une main et lui orne le garrot avec un brio remarquable ; c’est alors qu’énervé par cette hostilité persistante, il se précipite au galop vers la présidence et demande l’autorisation de combattre le toro cornes nues ; on la lui refuse. Deux autres banderilles sont successivement placées avec un grand mérite et sont vigoureusement applaudies par la majorité du public.
Moyano entre en suerte et banderille au cuarteo, avec un art incomparable. Americano attaque à son tour et tombe devant l’animal. Pedro Campo se précipite et dans un quite émouvant sauve son compagnon ; celui-ci remis sur pied pose une mauvaise demi-paire. Des applaudissements frénétiques éclatent, c’est Moyano qui les soulève et emballe son public. Americano à la seconde reprise n’est pas heureux.
Fuentès prend la muleta ; après onze passes bien dessinées, il marque une estocade un peu de côté.
Montenegro noir soutaché de blanc, aux cornes fines et de formes irréprochables fait une brillante sortie. Mlle Maria Gentis essaie une première javeline qui ne tient pas ; dans une fausse manœuvre serrée de près contre la barricade, elle échappe au danger grâce à son sang-froid et au peu d’insistance du toro qui dans cette affaire s’est montré d’une courtoisie parfaite. Dans les intermèdes, Cara nous fait applaudir de belles véroniques et Fuentès quelques brillantes largas.
Après une fausse attaque Sevillano banderille une première fois au cuarteo, Diaz est applaudi pour une jolie paire au sesgo alors que son compagnon répète sa première sortie.
Toujours élégant et courtois, la montera à la main, Cara demande au président de passer à Moyano les trastos. Accepte. Le public ratifie par des applaudissements. Deux passes de muleta un peu fièvreuses sont suivies d’une estocade marquée avec un báton ; sans se déconcerter le jeune torero prend la banderille de simulacre et marque une magnifique estocade. (Applaudissements frénétiques.)
Portrait fait par Servando
Ah ! Ah ! Carcalero arrive en bondissant, de ême forme et de même couleur que le précédent, il montre plus de vivacité. Le voilà parti sur Trigo, trop vif et le roublard picador ne croisant pas assez son cheval, la pique est de refilon ; la brave bête a senti le fer, elle charge avec entrain deux chutes de Trigo et Trescales dont la monture malade est emmenée à l’infirmerie. Fuentes opportun au quite, mais le pauvre Trescales tombé à découvert ne trouve son salut que dans la cape de Cara ; une explosion de bravos jaillit de la foule.
Ah Moyano que tu nous fais plaisir ! quelle science ! quelle élégance ! Une pluie de cigarres ne saurait trop récompenser les banderilles au pas, Americano toujours malheureux ne peut poser une paire entière.
Cara passe de muleta avec sa maitrise habituelle et porte un pinchazo entrant bien en suerte suivie d’une estocade qui couche l’animal. Le puntillero conclut au premier coup. Sacto rouge marqué de blanc, comme dirait Dupont, fait son entrée. Il tâte l’Artillero qui décidément ne peut pointer sa pique, elle est de refilon et le prudent picador se rattrape par deux puyasos convenables. Trescales n’essaie qu’une fois et sa monture en voit de cruelles.
N’insistons pas sur les banderilles de Pedro del Campo, applaudissons celles de Curinche.
Fuentes aborde le fauve avec confiance après un travail de muleta plein de finesse entre de près avec vaillance force sur le fer et porte une estocade atravesada dont le contre-coup le rejette ; deux autres passes de muleta suivies d’une autre estocade atravesada aussi profonde et le descabello au sixième essai. Azuceno nous arrive avec un formidable garrot, bien armé de poids, brillant, boyante, il pourchasse les peones et c’est un plaisir de les voir franchir prestement la barricade ; mais malgré sa corpulence c’est une véritable sauterelle que ce toro, d’un bond, sans toucher, le voilà dans le couloir ; voici un foli farol de Cara. Et les picadores ! Il ne doit pas les voir cet acrobate qui franchit à nouveau la barrière. Carriles lui tente le poil. Hardi ! en voilà deux par terre ce qui nous permet d’applaudir les quites des deux matadores.
Le public réclame des banderilles aux maîtres. Cara cite au quiebro vainement et se décide pour un joli cuarteo. Fuentes au pas pique ses banderilles de supérieure façon. (Musique pour les deux diestros).
Cara se présente à son ennemi et le passe de muleta avec sa sûreté remarquable, l’animal s’accule après trois estocades, subit cinq descabellos, se couche fatigué de tant d’insistance et se livre au puntillero qui l’achève au premier essai.
Si l’on n’avait pas vu mourir le précédent on le croirait ressuscité en la personne de Carnicero, gris souris comme son frère, fin de formes, bien armé et souple de jambes, car il franchit deux fois le callejon, il poursuit les bourdonnants peones. Les picadores n’ont pas l’air de s’apercevoir de sa présence… les flémards ! il faut bien entrer en danse pourtant ! deux chutes et trois chevaux malades, demandez à l’infirmier. Après avoir pris neuf piques cet animal brillant et volontaire passe aux banderilleros qui ne font rien de remarquable ; il y avait de la place pour pareur cependant.
Fuentes passe de muleta, cet animal distrait qui porte haut, un meti-saca et trois estocades courtes ont raison de la brute vigoureuse, qui, frappée à mort, ne veut pas se livrer au puntillero, s’affaisse et se relève à plusieurs reprises et meurt dans un dernier effort.
RÉSUMÉ
Toros bons dans leur ensamble, agiles et brillants, d’une remarquable beauté de formes pour les deux derniers surtout. Un peu distraits. Ces animaux paraissaient cependant avoir souffert de leur long séjour dans le corral, le brusque changement de régime leur ayant donné la diarrhée. Nous en avons vu les traces d’ailleurs !
Cara toujours élégant, magistral, incontesté, mais se ménageant un peu trop.
Fuentes, élégant, courageux, de grandes qualités, un joli jeu de muleta, et la main sûre. Ce jeune diestro a de l’avenir.
Des banderilleros : Moyano.
Les picadores : Prudents, Carriles, le plus jeune peut-être, a donné une pique supérieure : Mlle Gentis est un écuyère parfaite, possédant le plus grand sang-froid.
MOSCA.
Dimanche 20 août, pour les adieux du caballero en plaza
(José) Bento de Araujo, corrida de six toros avec les cuadrillas de Eusebio, Fuentes,
Manene, et de Gavira. Deux bichos
seront estoqués.
Le caballero en plaza, (José) Bento de Araujo, combattra à cornes nues.
14 E 15 DE AGOSTO DE 1892 – PARIS: CORRIDAS ESPECIAIS POR OCASIÃO DAS FESTAS DE NOSSA SENHORA DA ASSUNÇÃO
COURRIER DES THÉATRES
Pour répondre à de
nombreuses demandes, la direction des Arènes de la rue Pergolèse a décidé de
donner, à l’occasion des fêtes de l’Assomption, deux grandes courses de
taureaux dimanche 14 et lundi 15 août.
Mlle Maria Gentis, caballera en plaza ; José Bento d’Araujo,
caballero en plaza ; courses espagnoles avec José Alvarez et sa cuadrilla ;
courses provençales avec le quadrille fin de siècle Lombros.
11 DE SETEMBRO DE 1892 – PARIS: UMA CORRIDA QUE SE REVELARÁ “MUTO BOA”
THÉATRES ET CONCERTS
Demain dimanche, à trois heures, 23e grande course de taureaux aux Arènes de la rue Pergolèse.
Au programme :
Courses espagnoles : Remigio Frutos (Citos) et sa
cuadrilla : José Martinez (Pito), Raphaël Llorens, Braulio, Angel Adrada,
banderilleros et les picadores ; José Bento d’Araujo, caballero en plaza.
Courses provençales avec le quadrille de Marius Monnier
qui a obtenu un succès si vif et si mérité depuis son arrivée à Paris. Un
engagement antérieur appelant Monnier et son quadrille loin de Paris, ils ne
pourront plus donner que deux courses ici.
Prochainement arrivée des pégadores nègres dont tous les
aficionados parisiens se souviennent.
Nous en reparlerons en temps utile.
SIGOGNAC.
In PARIS, Paris – 11 de Setembro de 1892
28 DE AGOSTO DE 1892 - PARIS: CORRIDA COM OS MESMOS DE SEMPRE OU QUASE...
COURRIER DES THÉATRES
Dimanche, à trois heures, grande course de taureaux aux arènes de la rue Pergolèse.
Au programme :
Mlle Maria Gentis, caballera en plaza ; José Bento d’Araujo, caballero en plaza ; Francisco Granja, Juan Ripoll et leurs cuadrillas; les picadores, et enfin le quadrille provençal fin de siècle de Lombros, lauréat de France et de Belgique, qui a débuté dimanche dernier.
DUNOYER.
In LE BIEN PUBLIC, Paris - 26 de Agosto de 1892
30 DE OUTUBRO DE 1892 - PARIS: DESPEDIDA DO GRANDE FRASCUELO
THÉATRES
L’annonce des dernières
courses de taureaux de la saison avait amené dimanche dernier un public
nombreux et choisi aux Arènes de la rue Pergolèse.
La course a été très brillante et très mouvementée, et a
obtenu un légitime succès. Aussi les amateurs ont-ils été mis en gout, et la
feuille de location est-elle déjà bien garnie pour dimanche. Reppellons qu’il n’y
aura plus que 4 courses.
Celle de
dimanche prochain sera pour les adieux de P. Frascuelo. Nous aurons avec lui
Angel Pastor et sa cuadrilla ; José Bento d’Araujo, Mlle Maria Gentis ;
et enfin les picadores nègres dont le succès a été unanimement constaté.
Un convoi de taureaux de la ganaderia de Vicente Martinez
doit arriver samedi à 2 heures.
In L’ORDRE, Paris - 25 de Outubro de 1892
21 DE JULHO DE 1892 - PARIS: OITAVA TOURADA DA TEMPORADA COM CAVALEIRA FRANCESA E JOSÉ BENTO DE ARAÚJO
COURRIER DES THÉATRES
Aujourd’hui
jeudi, à 3 h. 1/2, 8e grande course de taureaux aux Arènes de la rue Pergolèse.
Au programme :
Mlle Maria Gentis, caballera en plaza ; José Bento d’Araujo,
caballero en plaza ; le Mateїto
et sa cuadrilla ; Marius Monnier et son quadrille provençal ; les
picadores.
14 - 15 DE AGOSTO DE 1892 - PARIS: DUAS TOURADAS EXCEPCIONAIS POR OCASIÃO DAS FESTAS DE NOSSA SENHORA DA ASSUNÇÃO
COURRIER DES THÉATRES
Pour
répondre à de nombreuses demandes, la direction des Arènes de la rue Pergolèse
a décidé de donner, à l’occasion des fêtes de l’Assomption, deux grande courses
de taureaux dimanche 14 et lundi 15 août.
Au
programme :
Mlle Maria Gentis, caballera en plaza ; José Bento d’Araujo, caballero en plaza ; courses espagnoles avec José Alvarez et sa cuadrilla ; courses provençales avec le quadrille fin de siècle Lombros.
In LE MOT D’ORDRE, Paris - 15 de Agosto de 1892
8 DE SETEMBRO DE 1892 - PARIS: UMA BOA CORRIDA
ÉCHOS
Très bonne course hier, aux arènes de la rue Pergolèse.
Le programme était le même que dimanche dernier. Mais ce qui fait le charme des courses de taureaux, c’est que suivant les dispositions de ces animaux, les toréadors peuvent toujours effectuer des passes nouvelles et différentes.
Celles d’hier avait pour caractéristique beaucoup de courage joint à une grosse habileté.
Aussi Remigio Frutos et sa cuadrilla ; les picadores Baulero, Sanchez et Niquet, ainsi que le brillant caballero en plaza José Bento d’Araujo ont-ils obtenu un vif succès qu’ils ont d’ailleurs pleinement justifié et partagé avec le quadrille provençal de Marius Monnier.
Dimanche prochain, 21e course.
In LA NATION, Paris - 10de Setembro de 1892
19 DE SETEMBRO DE 1892 – PARIS: O FIM DA TEMPORADA APROXIMA-SE…
THÉATRES
À 3 heures 25e grande course de taureaux aux arènes de la rue Pergolèse.
Au programme :
Courses espagnoles :
Remijio Frutos (Ojitos) et sa cuadrilla, José Martinez (Pito). Raphael Llorens, Barsulio, Angel Adrada, banderillos, Baulero,
Manuel Sanchez et Niquet, picadores ; José Bento d’Araujo, caballero en plaza.
Courses provençales : Marius Monnier de Marseille et son quadrille.
28 DE AGOSTO DE 1892 – PARIS: ENCHENTE NA MOVIMENTADA 19.ª CORRIDA DA TEMPORADA
THÉATRES ET CONCERTS
Toujours beaucoup de monde aux arènes de la rue Pergolèse. Les amateurs étaient fort nombreux à la 19e course, qui a été des plus mouvementées. Francisco Ojeda et sa cuadrilla se sont montrés intrépides et ont fort bien réussi. José Bento d’Araujo est toujours un caballero en plaza accompli. Les courses landaises avaient, pour la première fois de l’année, remplacé au programme les courses provençales. Marin, le fameux toréador français, et sa cuadrilla, s’y sont révélés de première force, et ont obtenu un légitime succès.
VICTOR ROGER.
15 DE AGOSTO DE 1892 – PARIS: CORRIDA COM DOIS CAVALEIROS E TOUREIROS DE ESPANHA E FRANÇA
PETIT COURRIER
Arènes du Bois de Boulogne
Demain, lundi, à 3 heures, à l’occasion des fêtes de l’Assomption, grande course de taureaux aux arènes de la rue Pergolèse.
Au
programme :
Mlle Maria Gentis, caballera en Plaza, José Bento d’Araujo, caballero en Plaza, José Alvarez et sa quadrilla : Lambros et son quadrille «Fin de Siècle».
In LA SOUVERAINETÉ NATIONALE, Paris – 15 de Agosto de 1892
16, 23, 30 DE OUTUBRO E 1 E 6 DE NOVEMBRO DE 1892 – PARIS: AS ÚLTIMAS CINCO CORRIDAS DA TEMPORADA PARISIENSE
SPECTACLES ET CONCERTS
La direction des Arènes de
la rue Pergolése rappelle au public qu’il ne sera plus donné cette saison que
cinq grandes courses aux dates suivantes : les 16, 23, 30 octobre ; 1er
et 6 novembre.
Il n’y aura plus de course le jeudi jusqu’à la fin de la
saison.
Pour les courses du 16 et du 23 octobre, la direction a
engagé les quadrilles d’Angel Pastor et de Frascuelo ; les pégadores
africains, sans oublier José Bento d’Araujo, caballero en plaza, et la
charmante caballera Maria Gentis.
La salle sera chauffée.
Un nouveau convoi de taureaux doit arriver demain à deux
heures et un deuxième le samedi suivant.
C. de N.
In L’OBSERVATEUR, Paris – 15 de Outubro de 1892
1 DE AGOSTO DE 1893 – NIMES: O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO DÁ DOIS PARES DE ESTALOS A UM JORNALISTA…
CHRONIQUE
Procès-verbal a été dressé contre Joseph Bento d’Araujo, cavalier en place, pour coups et blessures sur la personne de M. Cabanis Jules, rédacteur en chef du journal tauromachique La mise à mort.