28 DE MAIO DE 1893 – NÎMES: UMA CORRIDA COM ARTISTAS IBÉRICOS E MUITA CALORAÇA

 


Bibliothèque nationale de France

Les Courses Espagnoles

DE NIMES

            (Par dépêche). — Dés l’arrivée des premiers trains du matin une foule considérable d’étrangers envahissait l'avenue de la gare, nos boulevards et nos rues. Les hôtels, les restaurants, les cafés grands et petits ont été littéralement assiégés. Les restaurateurs ont dû faire de superbes bénéfices, car outre qu’ils avaient augmenté le prix des repas, ils avaient eu en même temps la précaution de diminuer les portions.

            Dès deux heures les portes des arènes, nombreuses cependant, étaient à tel point encombrées,qu’il a fallu faire des poses de près d’une heure, avant de pouvoir pénétrer à l’intérieur.

            On peut dire que depuis bien longtemps les interminables gradins de l’enceinte n’avaient été envahis par tant de milliers de spectateurs (plus de 20,000 au moins) et cela malgré un soleil brûlant.

            L’entrée des toréadors, avec tout le cérémonial espagnol, a été superbe et a produit parmi les assistants une très vive émotion.

            La première course bien menée par le quadrille Henrique Santos, a été assez brillante. Le caballero en plaza José Bento d’Araujo, a obtenu un vif succès.


            À la deuxième course, la foule commence à s’échauffer peu à peu et ne tarde pas à crier : À mort ! À mort !

            Quelques incidents se produisent à ce moment sur les gradins ; plusieurs spectateurs sont frappés d’insolation. Un monsieur notamment a dû être emporté à son domicile.

            Les courses suivantes, à cuase sans doute du peu d’entrain que montrent les taureaux, laissent en somme le public assez froid, malgré l’excessive chaleur.

            2e partie : La deuxième partie, après un court entr’acte, commence à 5 h. et demie.

            Cette fois le taureau désemboulé, une superbe bête, envoie de violents coups de cornes aux chevaux des picadors, aux applaudissements de la foule. Le préfet du Gard lui-même et sa dame quelque peu entrainés, applaudissent à leur tour.

In LA RÉPUBLIQUE DU MIDI, Montpellier – 29 de Maio de 1893