1 DE JANEIRO DE 1891 - PARIS: O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO ASSUME A FORMAÇÃO DE MARIA GENTIS (na imprensa francesa)

 


Bibliothèque nationale de France

LA CABALLERA EN PLAZA

Nous annoncions dans notre numéro d’octobre 1890, que des pourparlers entre la Direction des Arènes de la rue Pergolèse et une de nos plus gracieuses écuyères d'école, avaient eu lieu et qu’un engagement était près d’être signé.

            Nous étions seul dans la presse en ce moment qui connaissions le but dans lequel ces démarches étaient faites.

            À cette époque, Mlle Gentis qui travaillait sous la direction de notre distingué maître M. Raux, eut l’idée folle en elle-même, d’essayer le travail du cavalier en place.

            En voyant Tinoco, à cette époque rue Pergolèse, cavalcader si gracieusement dans l’immense piste, elle se persuada qu’elle devait arriver avec la science du cheval, et grâce à l’intrepidité qui lui est propre, à exécuter le travail de ce brillant cavalier.

            À cette époque beaucoup de nos lecteurs et amis, adeptes fervents de la belle équitation nous taxèrent d’exagération et plusieurs d’entre eux semblèrent douter de cette chose sans précédent.


            Pourquoi ne précisez-vous pas ? nous disait.on ; nommez l’écuyère et dites-nous en quoi consiste l’engagement dont vous parlez.

            Aujourd’hui, nos lecteurs comprendront, nous en sommes sûr, notre réserve.

            Connaissant la lourde tâche que l’intrépide jeune famme s’était imposée, il nous fallait attendre encore pour parler.

            Et puis, comme il ne rentre pas dans notre programme de faire servir notre plume à une pure réclame, nous eussions craint en faisant connaître plus amplement ce hardi projet de sembler vouloir préparer un succès qui était alors plus que problématique.

Mlle Gentis, par son nouveau travail, mérite qu’aujourd’hui nous nous fassions l’écho de la faveur que le public et la presse entière lui ont accordée.


            Certes le cavalier en place, José Bento de Araujo qui a gracieusement mis à sa disposition toute son expérience, a droit à des éloges pour sa manière d’agir dans cette circonstance ou beaucoup d’autres auraient éprouvé un sentiment jaloux.

            Aussi, en nous rendant compte des difficultés vaincues, nous l’associons dans une large part au triomphe de son élève dans cet art nouveau.

            D’un autre côté, il ne faut pas perdre de vue qu’il eût été impossible d’obtenir un pareil résultat, si Mlle Gentis n’eût été déjà une ecuyère de premier ordre.

            La carrière d’écuyère d’école est semée d’obstacles et c’est bien le cas de citer l’Audaces fortuna juvat.

            Soyez donc audacieuses, vous qui voulez le triomphe et affirmez une fois de plus que dans cet art brillant, le travail et la persévérance seuls mènent au vrai succès.

E. P.

In LA REVUE HIPPIQUE, Paris – 1 de Janeiro de 1891