28 DE MAIO DE 1893 - NÎMES: O CAVALEIRO JOSÉ BENTO DE ARAÚJO NUMA CORRIDA ATRIBULADA... (na imprensa francesa)



LES JOURNAUX et la course du 28 mai

Bibliothèque nationale de France

Le Petit Méridional:

Le 1er toro est une bête molle... etc.

Le second toro fait une brillante sortie, mais après avoir reçu cinq piques se refuse au châtimenrt. Le désemboulage pénible fait tomber cet animal dans un état comateux; il est banderillé avec peine et le public fait renvoyer au toril cette bête paisible, indigne de l'estocade.

Le troisième toro est aussi mauvais que les précédents, sans volonté, mou; il refuse d'abord la pique qu'il finit par accepter avec peine trois fois. Fuyard aux banderilles, il franchit la barricade et passe aux mains de El Ecijano qui le passse bien à la muleta et porte une bonne estocade. — (Chapeaux et cigares).

Le quatrième toro fait une brillante sortie...

Le cinquième toro est un vrai fauve...

Le sixième toro arrive cornes nues, bien armé, brave et puissant, dur au fer etc.

Le Petit Marseillais:

Correspondance de Nîmes:

Cette course, commencée à 4 heures moins le quart, s'est terminée à 7 heures du soir. En somme, grand succès pour (José) Bento (de Araújo); quadrilles travailleurs et pleins de bonne volonté, assez homogènes; picadors excellents. Taureaux d'une bellee performance, mais mous et vicieux, sauf les deux derniers.

Correspondance de Montpellier:

— Les Montpeliérains fort nombreux qui se sont rendus dimanche à Nîmes, pour assister à la corrida de toros sont revenus généralement mécontents. Ils regrettaient beaucoup de s'être dérangés pour une course très médiocre.

L'Eclair dit: ... Enfin, on sonne à la mort... Passes mauvaises de Tortero, le taureau, bête forte et ardente, est loin d'être prêt pour l'estocade. Néanmoins, Tortero l'estoque une fois sans pénétrer, une deuxième fois à peine de 10 centimètres de lame. Des huées se font entendre. Tortero perd la tête, lui lance un nouveau coup d'épée et... manque complètement le taureau. Plusieurs autres coups ne sont pas plus heureux; enfin un septième coup porte, et un brillant descabello foudroie le taureau. Manifestations diverses du public.

Le dernier taureau Polero, fait une brillante entrée; il a les cornes nues.

Les picadors parvienent à lui donner de bonnes varas en protégeant les chevaux, ils se retirent tous montés; des applaudissements éclatent dans l'assistance.

Enfin, El Ecijano s'avance; il fait de superbes passes, donne deux coups d'épée et termnine par une estocade; l'épée s'enfonce jusqu'à la garde et le taureau tombe. De frénétiques applaudissements saluent le toréador.

En somme, les trois premiers taureaux ont été faibles, et les trois autres bons. El Tortero a été médiocre, et El Ecijano excellent. La course a été assez mouvementée et plutôt bonne que mauvaise.

Le Petit Républicain du Midi:

Malheureusement les courses fournies par les quatre premiers taureaux, très mous, fuyards, difficiles au travail, ne permettent pas aux toreros de se faire valoir et soulèvent de nombreuses et bruyantes protestations.

Le Journal du Midi:

Que dire du résultat de la course? A-t-elle été bonne? a-t-elle été médiocre? Sur ce point les avis sont très partagés. Néanmoins nous croyons que l'opinion du plus grand nombre est que l'ensemble de la représentation a été satisfaisant.

Le bétail — une partie du moins — n'as pas été ce que l'on était en droit d'attendre, et ceux de nos concitoyens qui ont pu, avant la course, admirer ces superbes taureaux, n'ont pas été le moins déçus. Il est, en effet, bien difficile d'apprécier un taureau sur simple vue et tel animal qui paraîtra médiocre ou mauvais parce qu'il n'a pas un aspect imposant, fournira quelquefois une très belle course, tandis qu'un autre qui aura l'oeil vif et qui paraîtra bien planté sur ses jarrets, courra d'une façon pitoyable.

De là l'impossibilité d'avoir des taureaux absoliment parfaits, nul ne pouvant prédire en les voyant au repos s'ils seront bons ou mauvais.

Il ne faudrait donc pas incriminer la direction sur ce point, ce fait se produisant partout à quelque manade qu'appartiennent les taureaux.

Le peu de vigueur des premiers taureaux ayant nui un peu au succès complet de la course, ces explications étaient nécessaires pour dégager la responsabilité d'une direction qui ne cherche qu'à bien faire et qui mérite tous les encouragements.

In LE PETIT FURET, Nimes - 3 a 10 de Junho de 1893